La dette intérieure tunisienne connaît une augmentation notable, selon les dernières données de l’Institut national de la statistique (INS). Au 30 juin 2024, elle affiche une hausse de 24,9%, contre 20,5% à la même période en 2023. Cette évolution s’inscrit dans un contexte de transformation de la structure de la dette publique du pays.
Le ministère des Finances rapporte un changement significatif dans la composition de l’endettement national. Pour la première fois depuis 2010, la part de la dette extérieure dans l’ensemble de la dette publique est passée sous la barre des 50%, s’établissant à 48,9%. Cette proportion contraste fortement avec les 70,7% enregistrés à fin juin 2019, marquant ainsi une réorientation dans la stratégie de financement de l’État tunisien.
Parallèlement, l’encours total de la dette publique a progressé de 6,5%, atteignant 127,4 milliards de dinars. Ce taux d’augmentation, le plus modéré depuis la crise sanitaire, s’explique principalement par une contraction de 9,1% de la dette extérieure par rapport à l’année précédente.
Ces chiffres révèlent une dynamique complexe. D’un côté, la hausse de la dette intérieure suggère un recours accru aux ressources nationales. De l’autre, la diminution de la dépendance aux financements extérieurs pourrait indiquer une volonté de réduire l’exposition aux fluctuations des marchés internationaux.
Il est important de noter que malgré ces évolutions, la dette publique tunisienne représente toujours une part conséquente de l’économie, s’élevant à 78,1% du PIB. Cette situation souligne les défis persistants auxquels le pays est confronté en matière de gestion des finances publiques.
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