Maghreb : les estimations de croissance de ce pays dévoilées

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L’Afrique connaît depuis plusieurs années un essor économique remarquable, avec des taux de croissance qui surpassent souvent ceux des économies développées. Cette dynamique, alimentée par une combinaison de facteurs tels que l’urbanisation rapide, l’émergence d’une classe moyenne, et les investissements dans les infrastructures, a propulsé de nombreux pays africains sur la voie d’un développement accéléré. Les secteurs des technologies, de l’agriculture moderne et des énergies renouvelables ont particulièrement contribué à cette trajectoire ascendante. Cependant, cette croissance n’est pas uniforme à travers le continent, certains pays tirant mieux leur épingle du jeu que d’autres, notamment grâce à des réformes économiques audacieuses et une meilleure gouvernance.

L’Algérie, un moteur économique en pleine accélération

Dans ce paysage économique africain en pleine mutation, l’Algérie se distingue par une reprise économique solide. Les chiffres récemment publiés par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) révèlent une progression constante du produit intérieur brut algérien. Après une croissance de 3,6% en 2022, suivie d’une accélération à 4,2% en 2023, les projections pour 2024 et 2025 s’annoncent prometteuses avec des taux respectifs de 4,0% et 3,7%. Cette tendance positive témoigne de la résilience de l’économie algérienne face aux défis mondiaux.

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La diversification économique, clé de la croissance durable

La robustesse de l’économie algérienne repose sur plusieurs piliers. Les secteurs traditionnels des hydrocarbures continuent de jouer un rôle prépondérant, mais l’industrie, la construction et les services émergent comme des moteurs complémentaires de croissance. Cette diversification progressive ressemble à un jardin où de nouvelles pousses viennent enrichir un sol longtemps dominé par une seule culture. Toutefois, le rapport de la BAD souligne la nécessité d’approfondir les réformes pour accélérer la transformation structurelle de l’économie, comparant ce processus à la métamorphose d’un papillon qui doit passer par plusieurs stades avant de déployer pleinement ses ailes.

L’Algérie, du statut de bénéficiaire à celui de donateur

Un tournant majeur dans le positionnement international de l’Algérie se dessine. Le pays, autrefois principalement récipiendaire d’aide au développement, se profile désormais comme un acteur philanthropique sur la scène africaine. Cette évolution rappelle le parcours d’un étudiant devenu professeur, capable à son tour de transmettre son savoir. L’adhésion de l’Algérie au groupe des donateurs du Fonds africain de développement et l’allocation d’un milliard de dollars pour financer des projets de développement en Afrique marquent cette transition. Cette nouvelle posture offre à l’Algérie l’opportunité de renforcer son influence régionale et de contribuer activement à l’essor du continent.

Néanmoins, les défis restent nombreux. La transition vers une économie verte et la lutte contre le changement climatique nécessiteront des ressources supplémentaires. Pour y faire face, le rapport préconise une mobilisation accrue des ressources intérieures et un renforcement de la soutenabilité des finances publiques. Ces efforts peuvent être comparés à l’entretien minutieux d’un moteur pour assurer sa performance optimale sur le long terme.

La présentation officielle du rapport pays 2024 de la BAD, prévue mi-septembre à Alger, s’annonce comme un moment clé pour approfondir le dialogue sur l’avenir économique de l’Algérie. Cet événement rassemblera un large éventail d’acteurs, des décideurs politiques aux universitaires, en passant par le secteur privé et les médias. Il s’inscrit dans une réflexion plus large sur la transformation de l’Afrique à travers la réforme de l’architecture financière mondiale, thème central du rapport continental 2024 des Perspectives économiques en Afrique.

3 réponses

  1. Avatar de Le chaoui
    Le chaoui

    l’Algérie bénéficiaire d’aide au développement. vas falloir sérieusement revoir vos sources ou changer en urgence de dealer….

  2. Avatar de توفيق
    توفيق

    Algérie : croissance du PIB de 4.1% en 2023. Et une inflation de 9.3%. Il n’y a aucune raison de se réjouir.

  3. Avatar de Bennani
    Bennani

    Et pendant ce temps de nombreux analystes occidentaux annoncent une future « récession économique » (faillite économique) du Maroc attendue pour la fin du T3/2024.

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