Or: comment le Burkina veut empêcher l’exploitation illégale par les terroristes

Photo Bloomberg

Face à la menace terroriste qui pèse sur le pays, le Burkina Faso prend des mesures pour encadrer l’exploitation artisanale de l’or. La Corporation nationale des artisans et exploitants de petites mines (CONAPEM) a annoncé un projet visant à former les orpailleurs, dans le but de mieux maîtriser les sites d’extraction et d’éviter que cette ressource précieuse ne tombe entre les mains de groupes armés.

Potièrozié Didier Dabiré, récemment nommé à la tête de la CONAPEM, souligne l’importance de cette initiative. Il met en lumière le fait que plus de 800 sites d’exploitation aurifère « sauvages » existent actuellement dans le pays, échappant au contrôle des autorités. Cette situation présente un risque sérieux, car elle pourrait potentiellement contribuer au financement d’activités terroristes.

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Pour remédier à ce problème, la CONAPEM mise sur le renforcement des capacités des acteurs du secteur. L’objectif est double : d’une part, améliorer la gestion des sites existants, et d’autre part, encourager la transition vers des méthodes d’exploitation semi-mécanisées. Cette approche vise à professionnaliser l’activité tout en la rendant plus facilement contrôlable.

Le projet prévoit également de mobiliser les membres de la corporation dans différentes régions minières du Burkina Faso. Cette démarche permettra d’étendre la portée de l’initiative et d’assurer une couverture plus large du territoire.

Un aspect important du programme concerne l’impact environnemental de l’exploitation minière. La CONAPEM envisage de mener des études approfondies sur les conséquences écologiques des sites semi-mécanisés. Cette démarche témoigne d’une volonté de concilier les impératifs économiques et sécuritaires avec la préservation de l’environnement.

En formalisant le secteur de l’orpaillage, les autorités burkinabè espèrent non seulement tarir une source potentielle de financement du terrorisme, mais aussi améliorer les conditions de travail des mineurs artisanaux. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à sécuriser les ressources naturelles du pays et à promouvoir un développement économique durable.

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