Maghreb : nouvelle tension avec la France après des commentaires

Ph : Reuters

Abdelmadjid Tebboune a été réélu pour un second mandat à la tête de l’Algérie. Tebboune a reçu la confiance de ses concitoyens afin qu’il puisse actionner tous les mécanismes son projet de société. Le scrutin présidentiel a été très suivi en France, pays avec lequel Alger entretient des relations quelques tumultueuses. La couverture médiatique en France de la présidentielle algérienne a suscité de vives réactions de l’Algérie, notamment via l’agence nationale Algérie Presse Service (APS). Cette dernière a critiqué les médias français pour avoir « noircir le tableau » en utilisant des termes comme « élection jouée d’avance ».

La relation entre la France et l’Algérie, souvent décrite comme complexe, oscille entre coopération et tensions. Historiquement marquées par la colonisation et la guerre d’indépendance, les deux pays continuent de partager des intérêts communs, mais les divergences politiques et médiatiques ravivent régulièrement les frictions. La réélection de Tebboune et la manière dont elle a été couverte au niveau de l’Hexagone illustrent cette dynamique. L’Algérie, forte de son héritage de lutte pour la souveraineté, refuse de se laisser domestiquer par des jugements externes, et la réaction cinglante de l’APS en témoigne.

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Selon l’APS, les médias français semblent suivre une ligne éditoriale systématiquement négative lorsqu’il s’agit de l’Algérie. L’agence accuse ces médias d’adopter un ton alarmiste, déformant la réalité de la situation politique du pays. En réponse, elle a fustigé ce qu’elle appelle une « chorale médiatique anti-algérienne » et a rappelé la fierté du peuple algérien ainsi que l’importance de l’indépendance du pays.

Le point culminant de cette critique de l’APS réside dans l’idée que l’Algérie refuse toute forme de domination, renvoyant les médias français à examiner plutôt leurs propres « protectorats ». Ce discours montre une profonde irritation de la part du gouvernement algérien envers ce qu’il perçoit comme une tentative de discréditer la légitimité de son processus démocratique.

Cette confrontation souligne les tensions persistantes entre les deux pays. Alors que les observateurs internationaux continuent de débattre sur la réélection de Tebboune, il est clair que la question du traitement médiatique reflète des enjeux plus profonds concernant la perception de l’Algérie sur la scène internationale.

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