Dans les cités, dans les maisons et même à l’école, il est de coutume de voir les parents ou les enseignants, comparer les résultats scolaires d’un enfant à ceux d’un autre qui, pour la plupart du temps, en a de meilleurs. Cependant, cette pratique affecte et celui qui semble être modèle et l’autre qui fait l’objet de comparaison.
‹‹ Dans la psychologie de celui qui est apprécié, c’est qu’il n’a plus d’effort à fournir. Il semblerait être déjà et suffisamment bon. Ce qui risque de le laisser dans un état de léthargie, sans grande progression ››, indique Valérie Mitokpè, psychoéducatrice et coach professionnelle en Programmation neuro-linguistique. Cela peut aussi élever l’égo de cet enfant ‘‘modèle’’en ce sens qu’il va se voir meilleur que l’autre. D’un autre point de vue, et cela dépendrait de l’état d’esprit de celui-ci, cette comparaison à son actif pourrait l’amener à maintenir l’étendard, en fournissant encore assez d’effort pour se faire aimer, apprécier, aduler au point de développer, parfois, en lui un complexe de supériorité.
‹‹ Dans la psychologie de celui qu’on compare, cette comparaison, dont l’intention positive serait de l’amener à prendre conscience et à faire comme l’autre, lui fait plutôt se concentrer sur ses insuffisances et ses incapacités. Cela va rabaisser son estime propre, réduire son égo à néant et lui faire rater sa personnalité. Contrairement à l’effet escompté, son cerveau risquerait de se bloquer et s’avouer incapable ››, explique la spécialiste. En se forgeant une telle croyance limitante, il lui sera difficile, voire impossible, d’être un jour à la hauteur des attentes de celui qui le compare. L’autre schéma est que cette comparaison déclenche en lui un sentiment pour prouver aux autres ses capacités et de répondre ainsi favorablement aux attentes de celui qui le compare. Valérie Mitokpè a mis l’accent sur le fait que la comparaison ait plus tendance à causer de désagréments. ‹‹ Il faut garder à l’esprit que les enfants et les humains en général, sont tellement complexes que toute comparaison est d’avance biaisée ››, appuie la psychologue.
En effet, l’être humain possède plusieurs dimensions qui se développent aléatoirement suivant l’hérité, l’éducation, la socialisation, la culture, les expériences vécues, la spiritualité, etc. ‹‹ Peut-on comparer tout ceci chez deux individus ? Pire encore, deux enfants en construction de leur personnalité respective ? Évidemment que non, car lorsque quelqu’un a un sens bien développé, un autre le sera moins et ainsi de suite ››, fait-elle remarquer.
Accompagnement d’un enfant pour améliorer ses résultats
En général, les résultats scolaires sont les indicateurs de la performance de l’élève. Il s’agit de la réussite ou de l’échec. L’un étant l’envers de l’autre. On parle de bons résultats lorsque l’enfant atteint ou dépasse le seuil de rendement. Cependant, en matière de résultats ou de réussite scolaire, on distingue ceux en fonction des dimensions cognitives des élèves et ceux en fonction des dimensions non-cognitives des élèves. ‹‹ Malheureusement, le commun des mortels limite l’énoncé ‘‘résultats scolaires’’ aux seuls résultats cognitifs ››, déplore-t-elle. ‹‹ Pour être vrai, l’enfant qui n’atteint pas le seuil dans certaines matières n’est pas à blâmer. En dehors des cas de paresse qu’il faut décourager, certains enfants possèdent d’autres formes d’intelligence qu’il faut identifier et faire développer à travers une orientation ››, notifie-t-elle.
Dans certains cas, l’enfant peut être lent à la compréhension, il faut alors avoir la patience de lui faire acquérir les notions. Cela n’est certes pas aisé, pourtant il le faut. Parfois, c’est l’acuité sensorielle la plus développée chez l’enfant qu’il faut déterminer et y jouer dessus pour communiquer efficacement avec lui. ‹‹ Quelquefois, ce sont des problèmes liés à l’environnement direct de l’enfant qui l’affectent au point de faire baisser ses rendements. Il faudra alors veiller à épargner l’enfant d’un environnement toxique, etc. Mais, il faut aussi avouer que toutes les têtes ne sont pas faites pour les apprentissages cognitifs ››, précise la psychoéducatrice. Elle conclut que toutefois, aujourd’hui, grâce aux découvertes de la psychologie positive, des neurosciences, spécialement celles de la Programmation neuro-linguistique, il existe plusieurs méthodes et outils pour accompagner les enfants en difficultés scolaires tant à l’école qu’en famille.
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