Dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment pointé du doigt la Corée du Nord pour son implication présumée aux côtés de Moscou. Selon les déclarations du dirigeant ukrainien, Pyongyang aurait non seulement fourni des armes à la Russie, mais également envoyé des soldats pour renforcer les forces armées russes en Ukraine. Cette accusation fait suite à une série de rapports évoquant une alliance militaire croissante entre ces deux pays, alimentant les inquiétudes internationales.
L’intensification des bombardements russes sur des villes ukrainiennes, comme celui de Mykolaïv qui a fait au moins un mort et plusieurs blessés, souligne l’urgence de la situation. Dans ce contexte, l’Ukraine se retrouve à devoir affronter non seulement l’armée russe, mais potentiellement des renforts en provenance de la Corée du Nord. Des médias ukrainiens ont ainsi rapporté la mort de six officiers nord-coréens lors d’une attaque près de Donetsk, région actuellement sous occupation russe. Ces informations, bien que démenties par le Kremlin, mettent en lumière les craintes de Kiev quant à une coopération militaire accrue entre Moscou et Pyongyang.
L’implication de la Corée du Nord dans le conflit semble prendre une tournure préoccupante avec l’envoi de troupes, en plus des munitions et missiles fournis à la Russie. Le ministre de la Défense sud-coréen, Kim Yong-Huyn, a averti qu’un déploiement de soldats nord-coréens en Ukraine était hautement probable. Un traité de défense mutuelle, signé entre Pyongyang et Moscou, stipule en effet que les deux nations doivent s’assister en cas de conflit, ce qui renforce la plausibilité de cette aide militaire.
Face à ces nouvelles, Zelensky a réitéré l’importance d’un soutien international accru pour l’Ukraine. Selon lui, Kiev a besoin de davantage de soutien matériel, notamment en armes à longue portée, pour repousser l’agression russe et prévenir une escalade du conflit. L’armée ukrainienne, déjà sous pression, pourrait ainsi trouver dans l’appui de ses partenaires une réponse à l’alliance émergente entre la Russie et la Corée du Nord.
De son côté, Moscou a fermement rejeté les accusations d’implication directe de soldats nord-coréens dans le conflit. Néanmoins, la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin dernier pour la signature d’un accord de défense avec Kim Jong-un, ainsi que la livraison continue de munitions nord-coréennes, laissent planer des doutes sur la nature réelle de cette alliance.
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