Le gouvernement de transition du Gabon dirigé par Brice Oligui N’guma a initié une révision de la loi fondamentale du pays. La mouture définitive du projet de nouvelle constitution gabonaise a été rendu public, lundi 21 octobre. Dans la version révisée du texte qui avait été remis à la fin août au président de la transition, les 173 articles proposent de doter le pays d’un régime présidentiel où la limite des mandats est renforcée et les conditions d’éligibilité allégées. En effet, selon le nouveau texte, nul ne peut faire désormais plus de deux mandats présidentiels successifs au Gabon.
La nouvelle constitution stipule, en son article 169 que « le président de la République est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats successifs, quelles que soient les éventuelles révisions de la constitution ». Cet article renforce la demande fondamentale des acteurs politiques gabonais, à savoir : limiter le nombre de mandats du futur chef de l’Etat et faire en sorte que cette règle devienne imprescriptible. Le président de la république élu au terme de cette nouvelle constitution sera assisté de deux vice-présidents. Il gère le pouvoir exécutif et peut dissoudre l’assemblée nationale dans les conditions prévues par la loi. Par contre, les représentants du peuple à l’assemblée nationale ont la possibilité de mettre le président en accusation devant la Haute Cour de Justice pour violation de son serment ou pour haute trahison.
La nouvelle loi fondamentale du Gabon rejette également l’homosexualité et définit le mariage comme une union entre deux personnes de sexe opposé. Par ailleurs, la fin de règne des Bongo sera célébrée le 30 août de chaque année en mémoire du coup d’état sous l’appellation de « fête de la Libération ». Les gabonais seront aux urnes le 16 novembre prochain pour donner leurs avis sur cette nouvelle constitution.
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