Le passage de navires militaires dans le détroit de Taïwan soulève à nouveau des tensions entre la Chine et les puissances occidentales. Le 20 octobre, le destroyer américain USS Higgins et la frégate canadienne HMCS Vancouver ont traversé cette voie maritime stratégique, réaffirmant ainsi leur engagement en faveur de la liberté de navigation.
Cette opération conjointe intervient moins d’une semaine après d’importantes manœuvres militaires chinoises autour de l’île de Taïwan. Pékin avait alors déployé ses forces aériennes et navales, rappelant sa détermination à réunifier l’île avec le continent, y compris par la force si nécessaire.
La marine américaine a qualifié ce transit de « routine« , soulignant l’importance accordée par Washington et ses alliés au maintien du statut international de cette voie maritime. Cependant, ces passages réguliers suscitent l’irritation de la Chine, qui considère Taïwan comme une province rebelle.
En réponse à cette traversée, le commandement oriental de l’armée chinoise a mobilisé ses forces pour surveiller les navires occidentaux. Le capitaine Li Xi a déclaré que ces mouvements perturbaient « la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan« , reflétant la position ferme de l’empire du milieu sur la question.
Le ministère de la Défense taïwanais a confirmé le passage des navires du sud au nord du détroit, précisant que la situation était restée normale dans la zone. Néanmoins, Taipei a signalé la présence de 14 avions de guerre et 12 bateaux chinois dans les environs au cours des 24 heures précédentes, illustrant la persistance des tensions dans la région.
Cette traversée s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre la Chine et Taïwan. Récemment, Pékin a mené des exercices militaires d’envergure, présentés comme un « sérieux avertissement » aux « séparatistes » taïwanais. En réaction, Taïwan a renforcé sa vigilance et mobilisé ses défenses, particulièrement sur les îles périphériques.
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