Du 20 au 24 octobre, une délégation de députés béninois a effectué une tournée de contrôle gouvernemental dans les régions de Banikoara, Kaobagou, Guimbagou, Matéri, Malanville, Porga, et Koalou/Kourou, des zones frontalières sensibles ayant fait l’objet d’attaques armées. Ce déplacement s’inscrivait dans le cadre de l’évaluation du plan Mirador, mis en place pour contrer les incursions terroristes. A en croire notre confrère de Rfi Jean-Luc Aplogan, qui a rapporté l’information, les parlementaires, sous escorte militaire, ont parcouru ces localités en véhicules blindés, équipés de casques et de gilets pare-balles.
Le président de la commission défense et sécurité, Abdoulaye Gounou, a exprimé son soutien au plan en place, soulignant l’approbation unanime : « En termes d’effectifs, d’équipements, de plan de riposte et d’organisation, nous avons tous salué ce que nous avons vu. Il n’y a pas une seule voix discordante. » Cette position est partagée par Constant Nahum, député du parti d’opposition Les Démocrates, qui observe une réponse forte du dispositif : « Quand il y a feu à la maison, il n’y a pas d’opposants (…). Actuellement, il n’y a plus d’attaque, mais on est en alerte rouge et maximale. »
Un rapport bientôt disponible
Le dernier incident grave remonte au 4 octobre, lors de l’attaque contre le village de Gorou qui a coûté la vie à huit civils. Les parlementaires ont pu constater le retrait des groupes armés de certaines zones et le retour de populations dans leurs villages d’origine. Cependant, certaines localités, comme Koalou/Kourou près de la frontière burkinabè, demeurent des « zones mortes », selon Abdoulaye Gounou : « Il n’y a personne, c’est l’état de guerre, il n’y a que nos soldats. » Un rapport détaillant les observations et recommandations des députés sera remis aux autorités, incluant la réfection de plusieurs axes routiers jugés essentiels pour assurer la sécurité des populations et faciliter les interventions militaires.
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