Commencé le 17 août 2010, l’affaire Dangnivo n’a toujours pas dit son dernier mot au Bénin. Adossé au régime précédant celui de Talon, ce dossier n’a pourtant pas bougé depuis que Boni Yayi a quitté le pouvoir en 2016. Il y a quelques jours, l’une des personnes mises en cause a saisi par lettre le président de la République pour demander la clémence pour sa libération. Du coup, on se demande qui bloque l’évolution de ce dossier et à qui les choses, en l’état, profitent. Arrêté dans le cadre de l’affaire Dangnivo en 2010, Kossi Kodjo Alofa demande la clémence de Patrice Talon pour sa libération. C’est à travers une lettre dans laquelle le prévenu rappelle qu’il n’a jamais été jugé, depuis 14 ans qu’il est placé en détention provisoire alors que deux décisions de la Cour constitutionnelle jugent son maintien en prison contraire à la constitution. En effet, le dossier de la disparition tragique de ce cadre du ministère de l’économie et des finances, n’est toujours pas élucidé. Entre temps, le dossier Icc auquel est associée la disparition de Dangnivo, a bénéficié d’un procès médiatisé, même si le verdict ne plait pas aux victimes restées à ce jour sans dédommagement.
Aujourd’hui encore, les choses n’ont pas vraiment bougé. Contre toute attente, le procès relatif à la disparition d’Urbain Pierre Dangnivo a été renvoyé, le jeudi 23 août 2018, à une session ultérieure de la Cour d’assise pour complément d’informations. Une nouvelle suspension, après le renvoi sollicité début 2016 pour mesures d’instructions complémentaires. Le Ministère public a fait des observations à la suite d’une lettre du ministre de tutelle d’alors, le Garde des Sceaux, Séverin Quenum. Selon ladite correspondance, la hiérarchie ordonnait au Parquet général de requérir un supplément d’informations, car de façon constante, l’accusé principal a fait des déclarations mettant en cause certaines personnalités. Ce que le Parquet général a fait sur la base, relève-t-il, des dispositions de l’article 34 du Code de procédure pénale et en vertu du principe de subordination hiérarchique. Cet article prévoit que le ministre de la Justice peut dénoncer au Procureur général des infractions dont il a connaissance. Qui sont ces personnalités non dévoilées à ce jour, et dont les noms sont apparus dans les déclarations des prévenus ? Mystère ! (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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