La Russie poursuit son implantation militaire en Afrique, consolidant sa présence dans un contexte où les puissances occidentales voient leur influence reculer. Après le Mali, le Burkina Faso et la Centrafrique, Moscou semble se tourner désormais vers la Guinée équatoriale. Selon plusieurs sources, jusqu’à 200 instructeurs russes ont récemment été déployés pour former les forces armées locales et renforcer la protection de la présidence équato-guinéenne, notamment celle du vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue.
Ces militaires russes appartiendraient à l’Africa Corps, une entité qui aurait pris le relais des activités du groupe Wagner en Afrique après la disparition de son fondateur, Evgueni Prigojine. Leur mission inclut notamment la formation des gardes d’élite et le renforcement des capacités de défense du pays, alors même que le fils du président actuel, réputé proche de Moscou, est en lice pour la succession. Ce déploiement fait suite aux discussions bilatérales de septembre, où le président équato-guinéen a remercié Vladimir Poutine pour l’envoi de ces instructeurs.
L’arrivée des Russes en Guinée équatoriale semble s’inscrire dans une logique stratégique visant à étendre le réseau de Moscou sur le continent, en particulier dans les États où la relation avec les puissances occidentales est tendue. La Russie exploite ce contexte en offrant à ces gouvernements africains des solutions de sécurité et une alternative géopolitique, tout en renforçant ses propres positions militaires et économiques.
Des annonces de recrutement, apparues en juin 2024 sur des plateformes russes dédiées aux emplois militaires privés, ont proposé des contrats lucratifs pour des missions en Guinée équatoriale. Ce renforcement militaire dans ce pays central d’Afrique pourrait marquer une nouvelle phase dans la stratégie d’influence russe en Afrique, alors que Moscou cible des régions stratégiques et des acteurs politiques influents pour pérenniser ses intérêts.
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