Le procès de Faleti Biaou Ayodélé, plus connu sous le nom de « général Faleti », se poursuit devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ce dernier fait face à des accusations graves liées aux violences post-électorales de 2019, accusé d’avoir incité la population à la révolte et menacé les forces de l’ordre dans une série de vidéos et d’audios publiés en ligne.
Selon l’accusation, le prévenu, à la tête d’un groupe de manifestants, aurait orchestré des actions visant à saboter des édifices publics et à défier les forces de sécurité. L’accusation affirme que Faleti, par son pseudo de « général », occupait un rôle de leader au sein de cette révolte. Cependant, Faleti Biaou Ayodélé a plaidé non coupable. Devant la CRIET, il a nié toute implication dans l’incitation aux violences et a affirmé ne pas être le meneur des manifestations de Savè. Selon ses déclarations, les troubles auraient éclaté en son absence, et la situation s’était déjà détériorée lorsqu’il est revenu dans la région.
Le prévenu a expliqué que la population locale, déjà en colère après avoir subi des violences, aurait été réticente à toute tentative de négociation. Faleti Biaou Ayodélé a également accusé un ancien député de la région d’être l’instigateur des violences dont les habitants de son village ont été victimes. Interrogé sur l’origine de son surnom de « général Faleti », Ayodélé a répondu qu’il n’en connaissait pas la raison exacte, attribuant cette appellation à la perception que certains auraient de sa « force spirituelle ». Il a tenu à préciser qu’il ne possède ni arme à feu ni arme blanche.
De son côté, Alfred, coaccusé de Faleti, a désavoué les actions de ce dernier, expliquant avoir tenté de le raisonner après avoir trouvé les messages de Faleti trop virulents. Accusé d’avoir hébergé Faleti, Alfred a indiqué avoir fait appel à des sages pour apaiser la situation. Il a toutefois subi des agressions lorsque des jeunes du village sont venus exiger l’expulsion de Faleti. Ces tensions auraient même conduit à la mort tragique de son épouse. Le ministère public, dans ses réquisitions, a demandé de lourdes peines d’emprisonnement et des amendes considérables à l’encontre de Faleti Biaou Ayodélé et de son coaccusé.
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