Un jeune Béninois est au cœur d’une affaire de sextorsion qui pourrait lui coûter sept ans de prison et une amende de 5 millions FCFA. Ce cas, examiné récemment par le tribunal de première instance de Cotonou, illustre la gravité des infractions liées à la cybercriminalité et au chantage en ligne au Bénin. Le suspect aurait utilisé des photos intimes de son ex-compagne pour tenter de la faire chanter, menaçant de divulguer ces clichés sensibles si elle ne lui versait pas une somme importante.
Cette technique de sextorsion, dans laquelle des informations personnelles ou intimes sont exploitées pour manipuler ou extorquer des victimes, est sévèrement punie par la législation béninoise. Le jeune homme aurait ainsi extorqué une somme substantielle de la victime avant que celle-ci ne décide de porter plainte. Lors de l’audience, le ministère public a présenté des éléments de preuve qui renforcent les accusations de sextorsion et d’escroquerie électronique. Ces crimes, en plus d’impliquer des pressions psychologiques sur la victime, sont également considérés comme des infractions à la sécurité numérique.
Face aux accusations, le prévenu aurait nié une partie des faits, plaidant pour une réduction de la sentence potentielle. Le procureur, en tenant compte des preuves accumulées, a requis une peine de sept ans d’emprisonnement, associée à une amende de cinq millions FCFA. Ces réquisitions visent à envoyer un message fort en matière de cybercriminalité et de protection des citoyens contre les formes modernes de chantage. Le tribunal a prévu de rendre son verdict le 10 décembre 2024. Ce cas suscite un intérêt public et médiatique, car il met en lumière les défis posés par la criminalité numérique au Bénin et les mesures légales pour protéger les victimes de telles pratiques.
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