La Chine réussit un gros coup contre les occidentaux dans ce domaine

La cité interdite (chine) Photo : unsplash

La bataille de l’industrie automobile entre l’Orient et l’Occident a pris un tournant décisif ces dernières années. Les constructeurs chinois, jadis considérés comme de simples imitateurs, ont bouleversé l’échiquier mondial grâce à leur maîtrise des technologies électriques. Leurs investissements massifs dans la recherche et développement, couplés à une politique industrielle volontariste, leur ont permis de développer des batteries plus performantes et des véhicules innovants. Cette montée en puissance s’est traduite par une conquête progressive des marchés internationaux, notamment en Europe où des marques comme BYD rivalisent désormais avec les constructeurs historiques. Face à eux, le groupe Stellantis, né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler en 2021, représente l’un des derniers géants européens de l’automobile avec ses 14 marques, dont Peugeot, Citroën, Fiat et Chrysler.

La stratégie du chasseur de têtes

Dans cette guerre commerciale acharnée, BYD vient de remporter une victoire symbolique en débauchant Maria Grazia Davino, figure centrale de Stellantis au Royaume-Uni. À 46 ans, cette dirigeante expérimentée prend les rênes des opérations de BYD dans cinq pays européens stratégiques : l’Allemagne, la Suisse, la Pologne, l’Autriche et la République tchèque. Ce recrutement ne constitue pas un cas isolé : il fait suite à l’arrivée d’Alberto Aza, ancien directeur de Stellantis en Espagne, également débauché par le constructeur chinois. Cette politique agressive de recrutement révèle la détermination de BYD à s’imposer sur le marché européen en s’appuyant sur l’expertise des cadres occidentaux.

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Une offensive calculée sur le marché européen

La nomination de Maria Grazia Davino illustre la finesse tactique de BYD. L’entreprise chinoise a su repérer cette dirigeante au parcours remarquable, qui avait notamment contribué au développement de Fiat Chrysler avant la création de Stellantis. Son réseau professionnel inclut Alfredo Avila, aujourd’hui conseiller spécial pour l’Europe chez BYD, rencontré lors de son passage chez Fiat Chrysler. Pour Stella Li, vice-présidente exécutive de BYD, ces recrutements stratégiques constituent la clé de voûte d’une expansion européenne minutieusement orchestrée. Le constructeur chinois conjugue ainsi sa puissance technologique et financière avec l’expertise locale de dirigeants aguerris, créant un mélange redoutable pour ses concurrents européens.

Les défis de la mobilité durable

Les enjeux dépassent le simple cadre commercial. Alors que l’Europe renforce ses normes environnementales et accélère sa transition vers la mobilité électrique, BYD se positionne comme un acteur incontournable de cette transformation. Le constructeur chinois ne se contente pas de vendre ses véhicules : il prévoit d’implanter une usine en Italie, démontrant sa volonté d’ancrage territorial. Cette stratégie globale, mêlant innovation technologique, expertise managériale occidentale et production locale, pourrait redessiner durablement le paysage automobile européen, au détriment des constructeurs traditionnels qui peinent à maintenir leur avance historique.

Une réponse

  1. Avatar de Yass
    Yass

    Avis à tous les travailleurs en mobilité internationale: n’allez plus en Europe pour espérer trouver un emploi, mais dirigez-vous directement vers la Chine. Ah bon? Personne ne veut y aller? L’article ne devrait pas se limiter aux impacts sur les occidentaux mais penser également aux effets négatifs sur les travailleurs en mobilité internationale.

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