Selon Unicef en effet, la malnutrition constitue le plus grand facteur de risque de mortalité et de morbidité chez les jeunes enfants au Bénin. Elle représente 45 pour cent de tous les décès d’enfants par an chez les enfants de moins de 5 ans. Dans une fiche de plaidoyer, l’organisation internationale rapporte qu’un grand nombre d’enfants béninois ne bénéficient pas d’une nutrition adaptée dans la petite enfance.
Seuls 46,6% sont allaités dans l’heure qui suit la naissance et à peine plus de la moitié des enfants de 6 à 23 mois (52,5 %) sont nourris selon la fréquence minimum de repas. Avec le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours, le Bénin apporte une réponse collective à la malnutrition et envisage d’inverser la tendance. Ce projet a été officiellement lancé le mardi 12 novembre 2024 au palais des congrès de Cotonou, par le ministre Abdoulaye Bio Tchané. C’était à l’occasion de l’ouverture du forum national sur la nutrition organisé par l’agence nationale de l’alimentation et de la nutrition (Anan).
La cérémonie a connu la présence des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique accrédité au Bénin, des partenaires techniques et financiers, des préfets, maires, élus locaux et communaux et divers acteurs. A l’occasion, il a été partagé avec les participants, la substance de la politique nationale d’alimentation et de nutrition 2024-2033.
Prévu pour s’étendre de 2024 à 2028, le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours, dont le coût global est estimé à environ 155 Milliards de Fcfa, vise à améliorer l’état nutritionnel des enfants de 0 à 2 ans. A travers ce projet, le gouvernement prévoit la fourniture gratuite de suppléments nutritionnels aux femmes enceintes, aux mères allaitantes et aux enfants de 6 mois à 2 ans, ainsi que la gratuité des consultations prénatales dans les centres de santé publics.
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