Maghreb – Europe: des tensions en vue dans le secteur aérien

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Alors que de plus en plus de voyageurs optent pour l’avion afin de se rendre d’un point A à un point B, offrant ainsi de belles perspectives pour le secteur, certains acteurs semblent plutôt mécontents. C’est le cas de la Royal Air Maroc. Par l’intermédiaire de son PDG, la compagnie aérienne marocaine a demandé à ce que de profonds changements aient lieu.

Dans les faits, la Royal Air Maroc souhaite que soient revus les accords de l’Open Sky, signé en 2005, entre le Maroc donc et l’Union européenne. L’objectif ? Garantir des conditions de marché plus équitables entre l’ensemble des acteurs engagés. Abdelhamid Addou, le grand patron de ce géant de l’aviation, accuse notamment l’UE de vouloir trop réguler le marché, empêchant ainsi un accès sain à celui-ci.

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La Royal Air Maroc appelle à la fin de l’Open Sky

Car un marché trop régulé est un marché qui bénéficie forcément à certains acteurs, les autres pouvant être bloqués et donc, empêchés de s’aligner, voire casser le marché. Pour parvenir à un marché neutre, la RAM appelle donc à ce que l’accord Open Sky soit revu dans sa généralité. Cet accord, s’il a été particulièrement positif, poserait aujourd’hui de sérieux problèmes.

En effet, la Royal Air Maroc affirme qu’elle est la compagnie aérienne nationale qui a le plus de concurrents locaux. Celle-ci en a dénombré une quarantaine environ. Aucun secteur n’est autant ouvert à la concurrence, notamment au Maroc. Résultat, la RAM souhaite une régulation moindre, mais plus efficace et plus respectueuse des forces en présence pour éviter l’éparpillement.

L’UE, prête à entendre raison ?

Cet appel à revoir les accords Open Sky, le Maroc n’est pas le seul pays du Maghreb à l’avoir lancé. En effet, d’autres régions, comme la Tunisie ou encore l’Égypte, ont appelé à faire de même, mettant en avant des arguments similaires. Reste désormais à savoir si l’Union européenne sera prête à tendre la main à ces entreprises et surtout, si elle sera prête à tout revoir, ce sujet ne faisant, pour l’heure, par partie des priorités de Bruxelles.

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