Le Maroc connaît une évolution significative de sa population étrangère, marquée par un accroissement notable du nombre de retraités français. Selon les derniers résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), la population étrangère installée au Maroc a augmenté de manière spectaculaire, atteignant 148 152 personnes, soit une hausse de 71,86 % par rapport à 2014.
Ce phénomène est attribué à plusieurs facteurs. La régularisation de migrants, notamment ceux en provenance d’Afrique subsaharienne, entre 2014 et 2017 a joué un rôle clé. Environ 50 000 personnes, dont de nombreux réfugiés syriens, ont ainsi acquis un statut légal, contribuant à l’enrichissement démographique du pays. Toutefois, ce n’est pas seulement la régularisation des migrants africains qui a facilité cette croissance. Une autre cause majeure réside dans l’attractivité croissante du Maroc pour les retraités français.
Les retraités français, à la recherche d’une meilleure qualité de vie et d’un cadre de retraite plus avantageux, choisissent de plus en plus le Maroc pour s’établir. Ce phénomène est particulièrement visible dans les régions économiques dynamiques du pays. Casablanca-Settat se distingue par sa concentration importante de la population étrangère, avec 60 902 personnes, suivie par Rabat-Salé-Kénitra (29 233 personnes), des zones prisées pour leur infrastructure et leur qualité de vie. Des régions comme Souss-Massa et Marrakech-Safi enregistrent également une forte présence d’étrangers, avec respectivement 14 001 et 13 893 résidents.
L’attrait du Maroc ne se limite pas aux grandes villes. D’autres régions, bien que moins peuplées d’étrangers, connaissent aussi une augmentation du nombre de résidents internationaux. C’est le cas de Fès-Meknès, Dakhla-Oued Ed-Dahab, et l’Oriental, avec des chiffres respectifs de 6 729, 5 846 et 3 625 étrangers. D’autres zones, plus reculées, comme Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet, Laâyoune-Sakia El Hamra et Guelmim-Oued Noun, accueillent des populations étrangères moins nombreuses, mais le phénomène reste significatif.
Ce changement démographique, sous l’effet de l’installation de nombreux retraités étrangers, révèle une tendance croissante du Maroc à attirer des expatriés, un phénomène qui pourrait avoir des répercussions sur l’économie locale, notamment dans les secteurs liés à l’immobilier, à la santé, et aux services. De plus, cette dynamique pourrait redéfinir les rapports sociaux et culturels au sein des communautés locales
Laisser un commentaire