Le conflit du Sahara occidental, qui dure depuis près de cinquante ans, reste une source de tensions majeures entre les différents acteurs régionaux. L’ancienne colonie espagnole demeure au centre d’une situation complexe malgré les initiatives diplomatiques. La France, par la voix d’Emmanuel Macron, a récemment apporté son soutien à la position marocaine préconisant une autonomie sous souveraineté marocaine, modifiant ainsi les équilibres diplomatiques sur ce dossier sensible.
Une région sous tension croissante
La ville de Mahbès a été le théâtre d’incidents armés ce 9 novembre, lors des célébrations du 49ème anniversaire de la Marche verte. Un projectile a atteint une zone où se tenait un rassemblement civil, sans faire de victimes. Cette séquence intervient dans un contexte d’intensification des activités militaires depuis le 6 novembre, date symbolique pour le royaume chérifien. Les forces en présence multiplient les manœuvres autour du mur de défense dans la région de Mahbès.
Déploiement technologique et opérations militaires
Les opérations militaires dans la zone ont pris une nouvelle dimension avec l’utilisation accrue de moyens aériens, notamment des drones. Ces derniers jours, plusieurs véhicules ont été visés par des frappes dans la région. Les affrontements ont causé des pertes humaines des deux côtés, parmi lesquelles Mohamed Ali Ould Ahmed Doula, ainsi que d’autres combattants identifiés comme Salek, Khatri et Abdelaziz Yarba. La destruction de plusieurs véhicules témoigne de l’intensité des confrontations.
Un processus de paix au point mort
Les incidents récents, comme la tragédie d’Es-Smara fin 2023 où un jeune Marocain de la diaspora a perdu la vie, illustrent les risques pour les populations civiles. Depuis la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020, la région connaît ce qu’Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, qualifie d’« hostilités de faible intensité ». La persistance des affrontements armés, dans un contexte régional déjà complexe, soulève des inquiétudes quant à la stabilité du Maghreb. Les efforts diplomatiques peinent à aboutir, tandis que les positions militaires se renforcent de part et d’autre. La recherche d’une solution négociée nécessite un engagement renouvelé de la communauté internationale pour éviter une détérioration durable de la situation.
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