, ,

Rites de sortie d’enfant dans l’ère culturelle Adja-Tado au Bénin: Une célébration de vie et de spiritualité

Photo : DR

Dans l’ère culturelle Adja-Tado, qui englobe une partie significative des populations du sud-ouest du Bénin, la naissance d’un enfant est accueillie comme une bénédiction divine. C’est un moment empreint de spiritualité et d’importance communautaire. Les rites de sortie, pratiqués quelques jours ou semaines après la venue au monde du nouveau-né, constituent un moment essentiel où la famille et la communauté célèbrent la vie tout en renforçant les liens sociaux et spirituels. « Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille, fait briller tous les yeux », écrit Victor Hugo, (Les feuilles d’automne 1831). Au Bénin et particulièrement dans l’ère culturelle Adja-Tado qui réunit le continuum « Gbé », la sortie d’un nouveau-né est une étape importante dans la vie de celui-ci mais aussi de toute sa famille. Les rites de sortie d’enfant marquent la première apparition officielle de l’enfant hors de l’intimité familiale. Les objectifs de cette cérémonie sont entre autre, protéger le nouveau-né des mauvais esprits, l’introduire dans la communauté humaine et spirituelle et honorer les ancêtres puis demander leurs bénédictions pour la vie future du bébé. Dans la culture Adja-Tado, on considère que l’enfant, avant cette étape, appartient encore à un entre-deux monde mystique, c’est – à – dire entre le monde des vivants et celui des esprits. Et les rites ont pour rôle de l’arracher au monde des esprits et consolider sa place parmi les siens c’est – à – dire le monde des vivants.

Une cérémonie marquée par plusieurs étapes

Selon Hounnon Mitonon, grand prêtre traditionnel à Djakotomey, « la date du rituel est souvent déterminée par des consultations spirituelles. Dans l’ère culturelle Adja-Tado, les jours sacrés et les influences astrologiques jouent un rôle crucial. Les prêtres ou les anciens désignent le moment propice pour maximiser les bonnes influences sur l’enfant ». « Avant le jour prévu, la mère et l’enfant sont lavés avec des décoctions d’herbes médicinales. Ces bains rituels, préparés par les aînés ou les guérisseurs, sont censés purifier et renforcer les protections spirituelles du nouveau-né. Des sacrifices ou des offrandes (aliments, boissons, kolas, etc.) sont offerts sur l’autel familial où se réunissent les esprits des ancêtres. Cette étape vise à obtenir la protection et la bénédiction des ancêtres, ainsi qu’à remercier les divinités tutélaires », précise sa majesté Dah Lodji, chef de collectivité à Abomey. Au cours de ce moment solennel, l’enfant est présenté à la communauté pour la première fois. L’aîné de la famille ou un prêtre tient l’enfant et le montre aux membres de la communauté tout en proclamant son appartenance à la lignée familiale, dans une cérémonie dirigée généralement par les tantes du géniteur, (Tangninon). Mais avant, il faut s’assurer que les ficelles du nombril sont tombées et que la nouvelle lune vient d’apparaitre.

La suite de cet article est réservé aux abonnés: Connectez-vous si vous avez déjà un abonnement ou abonnez-vous ici

2 réponses

  1. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Selon des indiscrétions… joebismuth natif de cette aire culturelle..n a fait aucun de ces rituels
    On comprend.. pourquoi il délire tout le temps 😛😛😛

    1. Avatar de Paul Busmuth
      Paul Busmuth

      Vas là-bas.
      Je suis de tradition Guin (Mina) et cette pratique est de génération en génération chez nous et se perpétue même à la naissance de nos enfants en Occident. Pour éclairer ta lanterne ; je baigne dans la tradition et suis un enfant du couvent. Raison pour laquelle je soutiens le Vodoun-day au pays. Vodoun dont je suis un adepte . Ma véritable culture est endogène et exogène.
      Voilà !!!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *