L’armée tchadienne a mené une opération militaire d’envergure contre Boko Haram dans la région du Lac, le 9 novembre 2024, neutralisant 96 terroristes au cours d’affrontements intenses. Cette intervention a également coûté la vie à 15 soldats tchadiens, tandis que 32 militaires blessés ont dû être évacués vers la capitale N’Djamena. La riposte militaire, baptisée opération « Haskanite« , a été ordonnée personnellement par le président Mahamat Idriss Déby, déterminé à traquer les assaillants jusque dans leurs derniers retranchements.
Un arsenal considérable saisi des mains des terroristes
Les forces armées tchadiennes ont réussi à porter un coup dur aux capacités opérationnelles de Boko Haram. Le bilan matériel de l’opération témoigne de l’ampleur de l’arsenal en possession des terroristes : 107 armes individuelles et trois armes collectives ont été récupérées par l’armée. Les militaires ont également détruit six pirogues utilisées par les terroristes comme moyen de transport sur le lac Tchad, perturbant ainsi leur capacité de mouvement dans cette zone stratégique située aux frontières du Nigeria, du Niger et du Cameroun.
La menace persistante de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad
Cette opération militaire révèle la persistance de la menace terroriste dans la région, où Boko Haram continue de mener des attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les populations civiles. Le groupe terroriste, qui a fait du Nigeria son bastion principal, étend ses activités criminelles dans les pays limitrophes à travers des attentats et des enlèvements. La province du Lac Tchad, zone frontalière particulièrement vulnérable, reste un théâtre d’opérations privilégié pour les terroristes, malgré les efforts coordonnés des pays de la région pour endiguer leur progression. Cette nouvelle confrontation armée démontre la détermination des autorités tchadiennes à maintenir la pression militaire sur les groupes terroristes, tout en soulignant le lourd tribut payé par les forces de sécurité dans cette lutte continue contre le terrorisme régional.
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