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Troisième édition du Salon national du livre : la jeunesse béninoise pour une littérature pérenne

Photo : DR

Du 20 au 23 novembre 2024, la troisième édition du Salon national du livre s’est déroulée au Palais des Congrès de Cotonou sur le thème « Littérature de jeunesse : le monde des petits dévoreurs de mots ». Pour le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, le thème retenu cette année traduit l’orientation de la volonté du Bénin vers l’investissement dans l’intelligence et la créativité des générations futures.

‹‹ En effet, la littérature de jeunesse ne se contente pas de nourrir l’imaginaire ; elle éveille, éduque et prépare les jeunes esprits à relever les défis d’un monde en constante transformation ››, a-t-il indiqué. Il a fait savoir que ce thème affirme aussi l’engagement du gouvernement à bâtir une culture littéraire solide, tout en valorisant le potentiel économique de ce segment éditorial, indispensable à la vitalité du marché du livre. Le thème de cette année attire l’attention sur les jeunes lecteurs comme les piliers de la culture future, non seulement en tant qu’acteurs créatifs, mais aussi comme moteurs économiques d’une industrie littéraire en pleine expansion.

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« Les jeunes lecteurs d’aujourd’hui sont les créateurs, les écrivains et les professionnels de demain ; investir dans leur éveil littéraire et intellectuel, c’est construire une filière robuste et pérenne », a-t-il souligné. « En participant activement aux ateliers d’écriture, en donnant vie aux personnages lors de leur lecture théâtralisée et devenant les ambassadeurs de leur histoire préférée, les enfants ont transformé ce salon en une véritable fête de l’imaginaire par leur éclat de rire, leur questionnement et leur créativité et font des livres, des objets vivants, porteurs de rêves et d’émotions », a déclaré Florent Couao-Zotti, délégué général du Salon national du livre.

La communication inaugurale portant sur le thème de l’événement s’est déroulée sous la houlette de Béatrice Lalinon Gbado, auteure fondatrice des Éditions Ruisseaux d’Afrique. « La littérature jeunesse transforme le livre en un objet d’évasion. En explorant des récits qui brisent les frontières du réel, l’enfant apprend à imaginer, à rêver, à inventer ses propres histoires. En lisant, l’enfant enrichit son vocabulaire et développe une compréhension du monde », a-t-elle laissé entendre. Elle a expliqué que la lecture favorise, chez l’enfant, l’ouverture d’esprit, l’empathie, la résolution pacifique de conflit pour le vivre ensemble et la collaboration. Aussi, la lecture plonge le jeune lecteur dans les réalités culturelles de sa localité et du monde entier.

Elle n’a pas manqué de révéler les défis et enjeux actuels de la littérature jeunesse. Les défis d’aider le jeune enfant à se connaître pour mieux être avec l’autre, de faire découvrir à l’enfant ses racines culturelles, de valoriser la biblio diversité, de préparer l’enfant à des interactions culturelles où il peut donner et recevoir tout en étant debout à ses racines. Le défi d’introduction de l’enfant aux normes sociales et aux codes sociaux de son milieu, la destruction des chaînes massives et nocives par la valorisation des croyances collectives et positives, la stimulation de la créativité des enfants adolescents et jeunes aux enjeux, la production de plus de dessins animés, de films et de sketches à partir des livres et la production davantage des livres de qualité qui attirent les enfants, des livres numériques, des livres audios. Et enfin, le défi d’adapter des formats aux handicapés, notamment aux personnes à déficience visuelle, comme la braille, l’auto-description.

Plusieurs activités ont caractérisé cette édition du Salon national du livre. Entre autres, des animations, des tables rondes, des ateliers d’écriture, des visites de stands et des cafés littéraires. La dernière activité était un hommage aux illustres penseurs, écrivains et intellectuels béninois disparus, particulièrement Jean Pliya, Paulin Hountondji, Jérôme Carlos, Honorat Aguessi et Albert Tévoédjrè. Cet événement a connu la participation des acteurs du domaine de la littérature provenant de divers horizons, dont la France, l’Angleterre,  la Réunion, Haïti, le Maroc et le Cameroun. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

5 réponses

  1. Avatar de ZZ
    ZZ

    Les Français ont une vraie boulimie culturelle de lecture…?
    Tu exagères un peu. Ce n’est pas ce que je constate autour de moi.

    1. Avatar de YY
      YY

      Faut changer d’égout

      1. Avatar de ZZ
        ZZ

        Tu te crois encore dans les années 60-70 ou 80-90 avec Bernard Pivot ou autres…
        On dirait que tu ne sors plus de chez toi.
        Il y a plus d’égouts en France que nulle part ailleurs en Europe.
        Faut pas déconner!

  2. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    « hommage aux illustres penseurs, écrivains et intellectuels béninois disparus, particulièrement Jean Pliya, Paulin Hountondji, Jérôme Carlos, Honorat Aguessi et Albert Tévoédjrè »
    Des réédition négociées à prix accessibles et aux formats numériques ne seraient-elles pas des solutions ?

    Au Bénin, on lit très peu. et par ailleurs quand tu prêtes un livre – expérience durant des années, et indépendamment du niveau social des parents de l’emprunteur – autant considérer que tu ne le reverras plus jamais.

    Je pense sans atteindre le niveau des français qui eux ont une vraie boulimie culturelle de lecture, les béninois gagneraient vraiment beaucoup à lire (un tout petit peu ) plus…

    \\\\.///
    (@_@)

    1. Avatar de Boubaaa
      Boubaaa

      Sassé vrai ça, sinon à quoi que sassert que Ducros leurs est appris à lire. Tous ses gentils missionnères finis à la kasserol même pas avé le bouyon kub

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