Les relations entre Pékin et Taipei connaissent une escalade des tensions diplomatiques et militaires qui ne cesse de s’intensifier. Les manoeuvres militaires chinoises se multiplient autour de l’île de Taiwan considéré par l’Empire du milieu comme une province rebelle devant être réunifiée avec le continent, par la force si nécessaire. Un nouvel événement va tendre encore plus la situation.
Le ministère taïwanais de la défense a signalé dimanche soir la présence d’un ballon chinois dans sa zone d’identification de défense aérienne, une première depuis avril dernier. L’engin a été détecté à une altitude de 10 058 mètres, survolant une zone située à 111 kilomètres au nord-ouest de l’île pendant près de deux heures avant de quitter l’espace aérien surveillé.
Cette incursion s’inscrit dans un contexte plus large de démonstration de force, puisque les autorités taïwanaises ont également repéré durant la même période 12 avions de combat et sept navires de guerre chinois autour de l’île. Ces manœuvres, qualifiées par Taipei de harcèlement de « zone grise« , ont été récurrentes ces derniers mois.
La question des ballons chinois est particulièrement sensible depuis l’incident diplomatique majeur survenu début 2023, lorsque les États-Unis ont abattu ce qu’ils ont identifié comme un ballon espion survolant leur territoire et leurs installations militaires. Pékin avait alors maintenu qu’il s’agissait d’un aéronef civil ayant dévié de sa trajectoire initiale.
Face à ces nouvelles tensions, la Chine a réagi officiellement par le biais de sa diplomatie ce lundi selon plusieurs médias internationaux. Par la voix de Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pékin refuse même de reconnaître l’existence d’un « ministère de la défense » taïwanais, réaffirmant ainsi sa position selon laquelle Taiwan n’est qu’une province chinoise.
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