Malgré le refus des partis de la majorité présidentielle, l’audit du fichier électoral sera fait dès que les partis d’opposition auront bouclé les différentes étapes de la démarche. C’est du moins ce qu’on peut retenir de l’intervention faite dimanche 1er décembre par le porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji.
Reçu hier dimanche sur l’émission «Focus» de la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement, a réaffirmé la disponibilité du gouvernement et de son chef à accompagner cette initiative de l’opposition malgré le refus de certains de leurs alliées politiques. « Ce que le chef de l’État a dit n’est pas qu’une profession de foi. Le chef de l’État a dit : si c’est ce que vous voulez, j’y adhère. Il leur a dit: pour que cela soit bien entendu que c’est vous qui menez votre audit et donc on ne va pas faire grief au gouvernement d’avoir pipé les dés, vous choisissez qui vous voulez comme experts pourvu que nous ayons la certitude que ce sont des experts et ce sont des gens qui ont des états de service. Pour le reste, on accompagne. Le chef de l’État ayant reçu cela, a dit qu’il avait déjà donné son accord. Je réitère cet accord et c’est lui qui a demandé au Garde des sceaux, de rencontrer le Cadre de concertation et de leur signifier formellement son accord et celui du gouvernement qui a été consulté en Conseil des ministres sur la question pour dire que nous sommes d’accord, il vous appartient de nous fournir les curriculum vitae de ceux considérés comme étant des experts et après cela, on verra le reste ».
Cette déclaration de Wilfried Léandre Houngbédji donne la preuve que même si des partis de la majorité naviguent à contre-courant par rapport aux directives de leur leader, les questions de gouvernance pourraient prévaloir sur celle politiques. Le porte-parole du gouvernement pense que la démarche actuellement initiée par le cadre de concertation des partis d’opposition n’est pas nécessaire.
« Le gouvernement pense que ceux qui veulent avoir des gages de ce que la liste qui sert pour les élections est une bonne liste, qu’ils les aient et qu’ils ne disent pas demain: le gouvernement nous a cachés des choses c’est pour cela qu’on n’a pas pu réaliser notre audit. S’ils veulent faire l’audit, le gouvernement est pour l’audit. S’ils veulent l’argent pour, le gouvernement mettra l’argent à leur disposition à la seule condition de savoir que les personnes proposées comme experts sont de véritables experts ».
Seulement, il reste incompréhensible qu’une activité à laquelle le président de la république adhère, soit rejetée par des partis disant le soutenir. D’où l’idée d’un double jeu distillée dans l’opinion. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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