La France renforce son soutien diplomatique au Maroc sur la question du Sahara occidental, considérant le plan d’autonomie proposé par Rabat comme une solution crédible et sérieuse. Cette position française, qui consolide les relations franco-marocaines, intervient alors que la Russie multiplie ses actions économiques dans la région, notamment dans le secteur stratégique de la pêche.
Une nouvelle donne géopolitique dans les eaux sahariennes
Moscou affirme sa présence dans les eaux territoriales du Sahara occidental, profitant du vide laissé par l’Union européenne. L’Agence fédérale russe de pêche a déjà procédé à la répartition des quotas de pêche dans cette zone, pendant que Bruxelles peine encore à analyser les récentes décisions de la Cour de justice européenne. Ces arrêts, rendus en octobre, excluent les produits du Sahara des accords conclus avec le Maroc, créant une opportunité que la Russie saisit rapidement.
La pêche comme levier d’influence
Les résultats encourageants des recherches menées par le navire Atlantenero en octobre dernier ouvrent de nouvelles perspectives pour la coopération russo-marocaine. Les stocks de poissons jugés satisfaisants permettent d’envisager une augmentation des captures. Les entreprises russes obtiennent ainsi l’autorisation de pêcher jusqu’à 10 000 tonnes de poissons pélagiques, principalement des sardines, dans une zone maritime désertée par les chalutiers européens depuis juillet 2023.
Un silence révélateur des tensions régionales
La prolongation de l’accord de pêche russo-marocain jusqu’à fin 2024, ainsi que la nouvelle répartition des quotas, n’ont suscité aucune réaction officielle du Front Polisario ni de l’Algérie. Cette absence de protestation contraste avec leurs positions habituelles sur la souveraineté du Sahara occidental, suggérant une reconfiguration des rapports de force dans la région. Le renforcement des liens économiques entre Moscou et Rabat pourrait modifier durablement les équilibres régionaux, alors que l’Union européenne perd progressivement son influence dans cette zone stratégique du continent africain.
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