Pilier majeur de l’Ă©conomie nationale de plusieurs pays africains, le secteur agricole gĂ©nère des revenus substantiels pour le pays Ă travers ses exportations variĂ©es. Cependant, au Maroc, ce secteur stratĂ©gique traverse actuellement une pĂ©riode critique, confrontĂ© aux effets dĂ©vastateurs du changement climatique qui menacent sa pĂ©rennitĂ© et sa capacitĂ© Ă maintenir sa contribution essentielle Ă la balance commerciale du royaume.
Les chiffres alarmants de 2024 tĂ©moignent de l’ampleur de la crise. La production cĂ©rĂ©alière s’est effondrĂ©e Ă 33 millions de quintaux, un niveau historiquement bas comparĂ© Ă la moyenne prĂ©-COVID de 75 millions de quintaux. Cette chute vertigineuse rĂ©sulte directement d’une sĂ©cheresse persistante et d’un rĂ©gime pluviomĂ©trique de plus en plus imprĂ©visible.
Le positionnement gĂ©ographique du Maroc, caractĂ©risĂ© par un climat semi-aride, accentue sa vulnĂ©rabilitĂ© face aux dĂ©règlements climatiques. Les cultures stratĂ©giques, notamment le blĂ© et l’olive, subissent les assauts rĂ©pĂ©tĂ©s des phĂ©nomènes mĂ©tĂ©orologiques extrĂŞmes, alternant entre vagues de chaleur intense et pĂ©riodes de froid inhabituel.
Les rĂ©percussions sociales de cette crise agricole sont prĂ©occupantes. Le taux de chĂ´mage s’est Ă©tabli Ă 13,2% au deuxième trimestre 2024, en hausse par rapport aux 12,4% enregistrĂ©s l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les zones rurales, particulièrement dĂ©pendantes de l’agriculture, sont les plus durement touchĂ©es, fragilisant davantage les populations dĂ©jĂ vulnĂ©rables.
L’impact sur le pouvoir d’achat des Marocains est tangible. La rarĂ©faction des rĂ©coltes, conjuguĂ©e Ă l’augmentation des coĂ»ts de production, a entraĂ®nĂ© une flambĂ©e des prix alimentaires. MalgrĂ© les mesures fiscales et monĂ©taires mises en place, les mĂ©nages modestes peinent Ă faire face Ă cette pression inflationniste.
Le royaume dĂ©ploie des stratĂ©gies ambitieuses pour renforcer la rĂ©silience de son agriculture. Des investissements consĂ©quents sont rĂ©alisĂ©s dans les infrastructures hydrauliques, tandis que des techniques agricoles innovantes sont introduites pour optimiser la gestion de l’eau. Le FMI souligne l’importance cruciale de ces adaptations pour l’avenir du secteur.
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