Maghreb: le commerce entre la France et ce pays a chuté 

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La reconnaissance par la France de la « marocanité » du Sahara occidental a déclenché une série de tensions diplomatiques avec l’Algérie. Les entrepreneurs franco-algériens se retrouvent aujourd’hui pris dans un « ascenseur émotionnel » face aux menaces de représailles du gouvernement algérien suite aux décisions politiques prises par l’exécutif français.

Récemment, de premières mesures de rétorsion ont été prises. Celles-ci inclus le retrait de l’ambassadeur algérien à Paris et le blocage des importations françaises via l’organisme Algex. Cette situation est particulièrement préoccupante car la France est le deuxième fournisseur et troisième client de l’Algérie, avec près de 450 entreprises sur son sol, employant 40 000 salariés directs.

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Fort impact des décisions algériennes 

Face à ces restrictions, certaines entreprises tentent de contourner les blocages en passant par d’autres pays ou en modifiant l’origine de leurs produits. Cependant, ces solutions augmentent les coûts pour le consommateur algérien et risquent d’avoir des conséquences durables sur l’économie locale, notamment dans des secteurs essentiels comme les télécommunications et les services publics.

Bien qu’Alger ait officiellement démenti toute restriction commerciale pour éviter un conflit ouvert avec l’Union européenne, aux conséquences bien plus significatives pour son économie, les milieux d’affaires rapportent des obstacles administratifs persistants. Les banques bloquent les fonds nécessaires aux importations, créant des difficultés opérationnelles significatives pour les entrepreneurs et les entreprises impliquées dans ce commerce bi-directionnel (entre la France et l’Algérie).

De nouvelles tensions en perspective ?

L’Algérie intensifie sa pression en lançant des enquêtes contre les entreprises françaises supposément impliquées dans « le pillage des richesses du Sahara occidental« , ciblant notamment des groupes comme BNP Paribas et Air France-KLM. Le pays justifie cette démarche en s’appuyant, ironiquement, sur une décision de la Cour de justice de l’UE invalidant certains accords commerciaux entre le Maroc et l’UE concernant le Sahara occidental.

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