Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani, a mis en garde contre une campagne concertée visant à déstabiliser le Niger. Dans un discours prononcé le 17 décembre 2024, il a dénoncé une « stratégie cynique » orchestrée par des forces hostiles au pays. Depuis la prise de pouvoir par les militaires, le Niger fait face à de multiples pressions, notamment un embargo économique.
Tiani a souligné que ces mesures n’ont pas réussi à affaiblir la détermination du peuple nigérien. Face à cet échec, les adversaires du Niger ont adopté une nouvelle approche, plus insidieuse. Ils cherchent à diviser le pays en jouant sur les divisions internes, en manipulant l’information et en soutenant des groupes armés. Le président a détaillé les différentes facettes de cette guerre hybride : une campagne de désinformation visant à isoler le Niger sur la scène internationale, des tentatives de déstabilisation interne, un soutien aux groupes terroristes et une pression économique accrue.
Selon Tiani, l’objectif de ces actions est clair : affaiblir le pays et le rendre vulnérable aux interventions étrangères. Il déclare que ces actions proviennent à la fois d’acteurs extérieurs souhaitant maintenir leur influence sur le pays et de complices internes impliqués dans des abus de ressources publiques. Il a souligné que le contexte actuel est marqué par un tournant décisif où l’unité nationale, la résilience et la détermination collective sont nécessaires pour résister aux pressions externes et internes. Le président Tiani a invité les Nigériens à continuer de faire preuve de dignité et de détermination face à cette adversité totale. Pour lui, le CNSP reste déterminé à contrer toutes ces menaces avec l’appui des populations locales et des alliés stratégiques. Il a conclu en appelant à une mobilisation générale pour protéger la souveraineté et garantir un avenir de paix et de prospérité au Niger.
Dans son discours, le président nigérien a insisté sur l’irrévocabilité de la décision du Burkina Faso, du Mali et de son pays de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « ll s’agit d’une décision irréversible, car longuement et mûrement réfléchie. Elle s’inscrit dans la démarche de reconquête de notre souveraineté pleine et entière, condition indispensable à notre sécurité et à notre développement », affirme-t-il avant de poursuivre « le Niger et notre Confédération continueront à entretenir de bonnes relations de voisinage et de coopération avec tous les pays de notre région ouest-africaine« .
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