L’Alliance des États du Sahel (AES), fondée en septembre 2023 par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, marque une rupture stratégique face aux sanctions de la CEDEAO. Cette union, née dans un contexte de tensions régionales et de défis sécuritaires communs, avait été créée pour renforcer la coopération militaire et économique entre les trois pays, tous dirigés par des gouvernements de transition militaires. L’AES représente la volonté de ces nations de construire une alternative politique et économique autonome dans la région sahélienne.
Un nouveau symbole d’unité régionale
Le président de la transition malienne et président de la Confédération des États du Sahel, le Général Assimi Goïta, a officialisé la création d’un passeport commun pour les trois pays membres de l’AES. Cette initiative, annoncée par communiqué ce 23 janvier 2025, prendra effet dès le 29 janvier. Ce document de voyage unifié témoigne de la détermination des États membres à concrétiser leur vision d’intégration régionale et leur engagement envers la libre circulation des personnes.
Une transition progressive et flexible
Les autorités ont prévu des mesures d’accompagnement pour faciliter cette transition documentaire. Les citoyens des pays membres conserveront la validité de leurs anciens passeports jusqu’à expiration. Parallèlement, les détenteurs de passeports affichant le logo de la CEDEAO pourront, s’ils le souhaitent, effectuer un changement anticipé vers le nouveau document de l’AES. Cette approche pragmatique permet d’éviter toute rupture brutale dans les déplacements des populations concernées.
Des implications majeures pour la mobilité régionale
Cette harmonisation des titres de voyage renforce la cohésion entre les trois États sahéliens. Le nouveau passeport facilite les échanges humains et économiques au sein de l’espace confédéral, tout en affirmant l’autonomie politique de l’AES. Les autorités confédérales garantissent la mise en place des infrastructures nécessaires pour assurer l’effectivité de cette libre circulation. Cette évolution administrative redessine les contours de la mobilité dans la bande sahélienne et consolide les fondations d’une nouvelle architecture régionale centrée sur les intérêts communs des trois nations.
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