La Confédération des États du Sahel (AES), composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, a officiellement lancé son passeport biométrique commun, marquant une nouvelle phase dans l’intégration régionale. Cette initiative vise à renforcer la mobilité des citoyens des trois pays tout en affirmant leur souveraineté après leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le président du Faso, Ibrahim Traoré, a été parmi les premiers à recevoir ce document. Après s’être fait enrôler, il a reçu son passeport des mains du ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana. Conçu pour remplacer progressivement les passeports CEDEAO, ce nouveau document sera délivré selon un processus encadré, garantissant une transition en douceur pour les citoyens. Ceux qui détiennent encore les anciens passeports pourront les utiliser jusqu’à leur expiration ou demander un remplacement anticipé.
Avec la mise en circulation de ce passeport, l’AES veut faciliter les déplacements entre ses pays membres tout en établissant une nouvelle dynamique de coopération. Les autorités ont souligné que ce document reflète l’unité et la volonté des trois États de renforcer leur collaboration, notamment dans des domaines stratégiques comme la sécurité et le développement. Toutefois, la mise en place de cette nouvelle politique de mobilité pourrait poser des défis administratifs et logistiques, particulièrement en ce qui concerne la reconnaissance internationale de ce passeport et l’adaptation des infrastructures frontalières.
L’introduction de ce passeport découle directement de la création de l’AES, officialisée en juillet 2024 pour consolider l’alliance entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette union politique et militaire a pour objectif de renforcer leur coopération face aux enjeux communs, en particulier la lutte contre l’insécurité et la stabilisation de la région. L’idée d’un passeport commun avait déjà été évoquée après la signature du pacte de défense mutuelle en septembre 2023, mais sa mise en œuvre rapide illustre la détermination des États membres à bâtir une organisation autonome et fonctionnelle. Malgré les défis liés à cette transition, les dirigeants de l’AES affirment leur engagement à structurer une intégration régionale efficace et adaptée aux besoins de leurs populations.
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