L’Allemagne a souvent été critiquée par ses partenaires et industriels pour sa politique restrictive en matière d’exportations d’armements. Berlin a le pouvoir de bloquer des contrats impliquant des composants allemands, comme ce fut le cas avec les 48 avions Eurofighter Typhoon destinés à l’Arabie Saoudite.
L’accord de coalition gouvernementale conclu en octobre 2021 par le SPD, le FDP et les Verts prévoyait initialement un durcissement des règles d’exportation d’équipements militaires, y compris au niveau européen. Aujourd’hui, jamais l’Allemagne n’a autant exporté d’armes dans le monde, au point de devenir l’un des principaux pays en la matière.
L’Allemagne exporte bien son armement
Cependant, le contexte de la guerre en Ukraine a considérablement modifié cette approche. L’Allemagne a battu des records d’exportations militaires, avec 12,2 milliards d’euros de licences accordées en 2023, puis 13,3 milliards en 2024. Un chiffre en constante hausse, qui démontre bien toute l’efficacité et la solidité des machines allemandes.
Les principaux clients de l’industrie allemande de défense incluent l’Ukraine (4,4 milliards), la Norvège, la Hongrie, le Royaume-Uni, les États-Unis et la Pologne. La France ne figure pas parmi les dix premiers acheteurs. On note toutefois un véritable rapport d’échange entre Berlin et ses alliés européens, principalement, qui peuvent ainsi compter sur le soutien allemand.
L’Allemagne fournie uniquement le bloc occidental
Le ministère allemand de l’Économie justifie ces exportations par une politique prenant en compte les droits de l’homme, mais aussi les intérêts géostratégiques. Il est vrai que seul le bloc occidental bénéficie vraiment des livraisons allemandes, les parties russes ou asiatiques (chinoise, notamment) ne se tourne pas vers les équipements allemands, privilégiant le développement de leur propre arsenal, les deux nations investissant massivement dans leur défense.
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