Kseniia Petrova, une scientifique affiliée à l’École de médecine de Harvard, risque d’être expulsée vers la Russie après son arrestation en février à l’aéroport de Boston. De retour d’un séjour à Paris, elle a été interceptée par les services des douanes et de l’immigration américains (ICE) pour ne pas avoir déclaré des échantillons biologiques dans ses bagages. Suite à cet incident, l’administration Trump a annulé son visa et initié une procédure d’expulsion vers son pays natal.
Son avocat, Gregory Romanovsky, a confirmé cette situation à l’AFP : « Effectivement, le gouvernement tente d’expulser Kseniia. » Il a cependant précisé que sa cliente « aura l’opportunité de plaider sa demande d’asile » et qu’une décision concernant son expulsion n’est pas attendue dans l’immédiat. La chercheuse craint d’être arrêtée en Russie en raison de sa participation à des manifestations politiques, ce qui motive sa demande de protection internationale.
Une bataille juridique en cours
Me Romanovsky a affirmé son engagement à poursuivre le combat : « Nous continuerons à nous battre pour la liberté de Kseniia et pour son statut migratoire aux États-Unis. » Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement de la politique migratoire américaine depuis le retour de Donald Trump à la présidence en janvier 2025. Son administration a lancé une campagne agressive contre l’immigration illégale, multipliant les arrestations contestées et les expulsions accélérées.
Le cas de Petrova n’est pas isolé. D’autres étudiants étrangers ont également vu leurs visas annulés et ont été menacés d’expulsion pour avoir participé à des manifestations pro-palestiniennes sur les campus universitaires américains. Ces mesures illustrent une approche plus stricte envers les ressortissants étrangers, même ceux affiliés à des institutions prestigieuses comme Harvard.
Des tensions entre l’administration Trump et les universités
En parallèle de ces mesures individuelles, l’administration Trump a pris des sanctions financières contre plusieurs universités d’élite, dont Harvard. Ces établissements sont accusés d’avoir toléré sur leurs campus des mouvements étudiants critiquant les opérations militaires israéliennes à Gaza. La réduction des subventions fédérales représente une pression supplémentaire sur ces institutions qui défendent la liberté d’expression académique et le droit de manifester pacifiquement.
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