Le terrorisme au Burkina Faso est devenu une menace majeure depuis 2015, perturbant profondément la sécurité, la stabilité et le développement du pays. Le Burkina Faso, situé au cœur de la région du Sahel, partage des frontières avec des pays comme le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Togo, qui connaissent, eux aussi, des problèmes liés au terrorisme. Ce phénomène a été alimenté par la montée des groupes djihadistes affiliés à des organisations telles que l’État islamique (EI) et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui ont trouvé un terreau fertile dans les régions sahéliennes instables. En réponse, le gouvernement burkinabè a mis en place plusieurs actions pour lutter contre le terrorisme et tenter de restaurer la sécurité dans le pays. Les forces armées ont intensifié leurs opérations contre les groupes armés terroristes (GAT).
Au cours des deux dernières semaines, les forces armées du Burkina Faso ont mené une série d’opérations antiterroristes d’envergure sur plusieurs fronts du pays. Ces opérations, au nombre d’au moins 15, ont visé des groupes armés terroristes opérant dans différentes régions du pays, notamment dans le Centre-Nord, la Boucle du Mouhoun, l’est, le Centre-Est, le Sahel et le nord. Ces zones, largement déstabilisées par les attaques terroristes et les affrontements entre forces armées et groupes armés, ont été le théâtre de ces offensives visant à réduire la menace islamiste. Pour mener à bien ces missions, les militaires burkinabè ont dû adapter leurs stratégies. Ils ont mis en œuvre une combinaison d’offensives terrestres et de frappes aériennes, afin d’atteindre les objectifs fixés. Cette utilisation combinée des frappes aériennes et des opérations terrestres a permis aux forces armées de frapper des positions stratégiques des groupes terroristes, tout en minimisant les pertes humaines dans leurs rangs.
L’objectif de ces offensives est de reprendre le contrôle des zones occupées par ces groupes, de protéger la population civile et de perturber les capacités logistiques des assaillants. À part les offensives, le gouvernement burkinabé a amélioré les capacités de renseignement du pays et a renforcé ses efforts de coopération régionale, notamment avec le Mali et le Niger avec qui il a créé la Confédération des États du Sahel (AES). L‘État a renforcé aussi la collaboration entre ses services de sécurité, tels que les renseignements militaires et policiers, pour mieux anticiper les attaques et localiser les groupes terroristes.
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