La mission confiée aux formations politiques par la Commission électorale nationale autonome pour la désignation des chefs de quartier et de village n’est pas sans répercussions. Elle constitue un os dans la gorge des partis politiques concernés parce que source de conflit et de tension qui les affaiblissent surtout dans les rangs de l’Union Progressiste ‘’Le Renouveau’’ et le ‘’Bloc Républicain’’ notamment dans l’Ouémé, le Plateau et Abomey-Calavi où la notion du vivre ensemble est complètement mise entre parenthèse.
La question de la désignation des chefs de quartier et de village a révélé que la cohésion apparente au sein des formations politiques ne reflète pas vraiment la réalité. Elle relève plutôt d’une stratégie de façade destinée à dissimuler de nombreuses frustrations. Face à cela, des militants ont choisi de faire entendre leur voix en dénonçant ce qu’ils qualifient de « dictature ». Pour eux, le choix des personnes à promouvoir dans les fonctions politiques et responsabilités de compétence professionnelle doit obéir à des règles de transparence, lesquelles offrent la liberté aux militants à la base en synergie avec les responsables politiques à divers niveaux de décider. Ce qui n’est apparemment pas le cas. D’où les oppositions et contestations observées autour de la nouvelle méthode de désignation des chefs de quartier et de village.
Cette situation a conduit, dans certains cas, à la suspension de l’opération afin de rechercher une solution politique. Au sein de l’UPR, une guerre oppose les militants de la première heure à ceux de la dernière heure pour le contrôle des villages et quartiers de ville. Même si, dans certaines régions, le Bloc Républicain parvient à surmonter les difficultés liées à cette question, les équipes chargées de coordonner l’opération continuent de susciter des contestations, compromettant ainsi l’aboutissement du processus. La Force Cauris pour un Bénin Emergent n’échappe pas aussi cette difficulté qui constitue pour l’ensemble des formations politiques concernées un test de maturité politique.
Cette situation reste un véritable os dans leur gorge, car aucun camp ne semble prêt à céder. On peut alors se demander si cette situation est motivée par le désir de servir la communauté ou par la quête d’intérêts personnels. Difficile de répondre. Mais cela soulève une problématique majeure : celle de la gestion démocratique au sein des formations politiques. Un enjeu crucial à considérer, surtout dans la perspective des grandes échéances politiques de 2026. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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