Immigration en France : première friction au sein du gouvernement

Bruno Retailleau (CHRISTIAN HARTMANN)

Le débat sur l’immigration de travail s’intensifie au sein du gouvernement français. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a affirmé ce dimanche sur LCI que « la France a besoin d’une immigration de travail« , soulignant que cette demande émane directement des entrepreneurs et qu’elle est déjà une réalité sur le terrain.

Cette déclaration intervient dans un contexte tendu, à deux jours de la publication d’une nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, visant à durcir considérablement les conditions de régularisation des sans-papiers. Le ministre ne cache pas leurs divergences de vues, admettant ouvertement que des « appréciations différentes » peuvent coexister au sein du gouvernement.

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Un fossé gouvernemental qui se creuse

Pour Éric Lombard, l’immigration répond à des besoins concrets dans de nombreux secteurs, citant notamment les entreprises, les usines et les hôpitaux. Cette vision pragmatique contraste fortement avec celle de Bruno Retailleau, qui affirme que « l’immigration n’est pas une chance » et souhaite mettre fin aux régularisations qu’il juge trop nombreuses.

La nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur prévoit des critères plus stricts, notamment une présence minimale de sept ans en France pour toute demande de régularisation. Elle met également l’accent sur l’adhésion aux valeurs républicaines et la maîtrise du français, marquant une rupture nette avec la circulaire Valls de 2012… Dont le précurseur se trouve d’ailleurs au gouvernement.

Les chiffres au cœur du débat

L’abrogation de la circulaire Valls représente un changement majeur dans la politique migratoire française. En 2023, ce texte avait permis la régularisation de près de 35 000 personnes, dont plus de 11 500 au titre du travail. Ces chiffres illustrent l’ampleur des enjeux dans ce débat qui divise désormais ouvertement les ministères de l’Économie et de l’Intérieur. Un caillou dans la chaussure du gouvernement Bayrou, qui ne tient, rappelons-le, qu’à un fil, l’exécutif n’ayant aucune majorité.

2 réponses

  1. Avatar de Dekkal
    Dekkal

    De toute façon c’est toujours et comme toujours le travailleur ou la travailleuse qui paieront les factures salées. Qui s’en souciera comme d’habitude.?

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    L urgence c est de pouvoir expulser.. joeleplombier….
    Moi ..ça seul.. me suffit

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