Le Niger réintègre 124 ex-combattants de Boko Haram dans la société

Le général Tiani (ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP)

Le Niger a franchi une nouvelle étape dans sa lutte contre l’insurrection de Boko Haram. Après avoir suivi un programme de réadaptation dans la région de Diffa, 124 anciens combattants, dont 44 mineurs, ont été réinsérés dans la société civile. Cette initiative, soutenue par le ministère de l’Intérieur et saluée par les autorités, a pour but de promouvoir la paix et la réconciliation dans une région longtemps secouée par la violence. « C’est avec une grande fierté et un grand espoir que nous nous réunissons aujourd’hui pour célébrer cette avancée vers la paix et la réconciliation », a affirmé le gouverneur de la région de Diffa dans le sud-est, le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma.

Formés à des métiers et ayant bénéficié d’une amnistie, ces ex-combattants sont désormais appelés à jouer un rôle actif dans la stabilisation du pays. Le coordinateur national des programmes de stabilisation Malan Goni Ibrahim a souligné le courage de leur choix et les a encouragés à inciter leurs anciens camarades à déposer les armes. Depuis 2017, un centre de déradicalisation a permis à plus de 700 personnes de quitter les rangs de Boko Haram. Cette sixième vague de réintégration marque la continuité d’une politique mise en œuvre par les autorités militaires depuis leur arrivée au pouvoir. Si cette initiative est louable, de nombreux défis subsistent. La réinsertion sociale et économique de ces ex-combattants n’est pas toujours aisée et la récidive reste une menace. Il est essentiel de mettre en place un accompagnement sur le long terme pour garantir la réussite de ce processus.

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La réintégration de ces anciens combattants est un signal fort qui témoigne de la volonté du Niger de tourner la page et de construire un avenir plus pacifique. Ces programmes de déradicalisation et de réinsertion contribuent à diminuer l’influence des groupes armés dans la région tout en renforçant la résilience des communautés face aux défis sécuritaires et économiques persistants. Cependant, la route est encore longue. Il est nécessaire de poursuivre les efforts de dialogue, de réconciliation et de développement pour permettre à toutes les communautés de vivre en paix et en sécurité. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité des autorités à maintenir un environnement propice à la réinsertion et à la cohésion sociale.

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