Maghreb: un état expulse des migrants d’un voisin

(Photo d'illustration : John Moore/Getty Images)

La migration continue de représenter un défi complexe et délicat pour de nombreux pays à travers le monde, y compris dans la région du Maghreb. Récemment, un État maghrébin a pris la décision de renvoyer des migrants originaires d’un autre pays de la région, mettant en lumière les tensions et les politiques souvent controversées entourant cette problématique.

En Libye, les autorités ont procédé à l’expulsion de quinze ressortissants marocains. Ces derniers avaient été placés dans un centre de rétention situé à l’est de Tripoli avant leur transfert vers le bureau de rapatriement du Service de lutte contre l’immigration illégale, une structure relevant du ministère libyen de l’Intérieur. Après l’accomplissement des formalités administratives, un vol au départ de l’aéroport international de Mitiga les a finalement ramenés au Maroc.

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Ce cas précis reflète une réalité bien plus large. La Libye, en proie à des défis sécuritaires et institutionnels, accueille un nombre significatif de migrants en situation irrégulière, dont une partie est détenue dans des centres officiels gérés par le gouvernement. Cependant, des organisations de défense des droits humains dénoncent l’existence de structures de détention non officielles, sous le contrôle de milices armées. Le nombre exact de Marocains retenus dans ces installations reste à ce jour incertain, alimentant les préoccupations sur le sort de ces migrants.

Ces expulsions interviennent dans un contexte où les pratiques libyennes en matière de migration suscitent des critiques à l’échelle internationale. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait, dans un rapport intitulé « Insécurisé et dégradant : le rapatriement forcé des migrants depuis la Libye », pointé du doigt des expulsions effectuées sans évaluation approfondie des conditions ou des besoins des personnes concernées. Une telle approche, jugée expéditive par certains observateurs, renforce les inquiétudes liées au respect des droits fondamentaux des migrants.

Parallèlement, les autorités libyennes cherchent à consolider leur stratégie de gestion des flux migratoires. Dans ce cadre, une circulaire a été adressée aux employeurs locaux, les exhortant à régulariser la situation de leurs employés étrangers avant la fin de janvier. Une initiative qui pourrait marquer un pas vers une meilleure organisation, mais qui ne répond pas entièrement aux critiques portant sur les conditions de rétention et les expulsions.

2 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Le pire, ce sont les dirigeants Africains qui ne bronchent guère, et ça continue au vue et su de tous.

  2. Avatar de Tchité
    Tchité

    Cinq ans en arrière les noua étaient vendus dans ce pays à 500 dollars, aujourd’hui, ils , surtout les dames coûtent 6000usd.L’inflation a pris par là aussi, tristement.

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