Mine en Afrique : plusieurs morts après un éboulement

PHOTO LUIS TATO, ARCHIVES AFP

Le secteur aurifère malien, vital pour l’économie du pays, est marqué par des inégalités dans la gestion des ressources. Le Mali, l’un des plus grands producteurs d’or en Afrique, est bien connu pour ses mines industrielles, notamment Sadiola, Yatela, Morila, Loulo-Gounkoto, Fekola et Syama. Ces mines, exploitées par des entreprises internationales, génèrent une production annuelle importante, contribuant au développement économique. Toutefois, une grande partie de la population dépend aussi de l’orpaillage artisanal, un secteur moins structuré, mais tout aussi essentiel pour les milliers d’orpailleurs, dont plus d’un million de personnes. Ce secteur, bien qu’il participe significativement aux revenus des communautés locales, demeure très risqué, notamment en raison des conditions de travail précaires et de l’absence de protection.

Les accidents tragiques sont malheureusement fréquents dans les zones où l’orpaillage artisanal est pratiqué. Récemment, un éboulement dans le village de Danga, dans la région de Koulikoro, a causé la mort de plusieurs orpailleurs. La plupart des victimes étaient des femmes, qui se sont retrouvées piégées dans un creux inondé d’eau boueuse, rendant toute tentative de sauvetage extrêmement difficile. Face à l’ampleur du drame, des secours ont été rapidement mobilisés pour tenter d’extraire les personnes ensevelies. Cependant, l’instabilité du terrain et l’accumulation de boue rendent les opérations extrêmement périlleuses, compliquant la récupération des corps. Tels sont les risques accrus auxquels sont confrontés les travailleurs de l’orpaillage, souvent contraints de se livrer à cette activité faute d’alternatives économiques. L’absence d’équipements de protection adaptés et la gestion informelle des sites miniers contribuent grandement à ces tragédies.

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L’exploitation minière au Mali reste dominée par l’informel, en particulier dans le domaine de l’orpaillage, où la réglementation est souvent insuffisante. Si les grandes entreprises minières bénéficient d’un cadre juridique strict, ce n’est pas le cas pour les milliers d’orpailleurs qui exploitent des sites sans aucune supervision. Les conditions de travail dans ces zones sont marquées par des galeries peu sécurisées, des risques d’éboulements, de noyades et d’effondrements. Ce type d’exploitation, bien qu’utile pour l’économie locale, doit impérativement être réorganisé pour assurer une meilleure sécurité aux travailleurs et éviter de nouveaux drames. Les autorités maliennes et les acteurs du secteur minier doivent renforcer les mesures de sécurité, mettre en place des régulations plus strictes et améliorer l’accès à des équipements de protection pour prévenir ces catastrophes.

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