Tunnel Maghreb – Europe: l’attente s’allonge

Photo : DR

Le projet pharaonique du tunnel sous-marin reliant l’Espagne au Maroc à travers le détroit de Gibraltar accuse un retard significatif. Les dernières évaluations techniques repoussent sa mise en service à l’horizon 2040, soit une décennie plus tard que l’échéance initialement prévue de 2030, qui devait coïncider avec la Coupe du monde de football.

Les défis techniques complexes constituent la principale cause de ce report. Les études sismiques, essentielles à la sécurité du projet, progressent avec précaution. Un contrat de 500 000 euros a été signé fin 2024 pour l’acquisition d’équipements spécialisés destinés à l’analyse de l’activité sismique des fonds marins. Suite à des préoccupations soulevées par l’Institut maritime royal espagnol, ces études seront désormais encadrées par la marine espagnole pendant la période favorable aux travaux maritimes, entre avril et septembre 2025.

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La filiale espagnole du groupe allemand Herrenknecht, reconnue pour ses réalisations majeures comme les tunnels M-30 de Madrid et celui du Bosphore, s’attelle actuellement à l’étude de faisabilité technique. L’entreprise concentre particulièrement son attention sur la « crête de Camarinal« , un tronçon critique s’étendant sur 30 kilomètres à plus de 100 mètres de profondeur.

La SECEGSA et la SNED, respectivement sociétés espagnole et marocaine chargées des études, poursuivent leur collaboration étroite pour concrétiser cette liaison entre Punta Paloma en Espagne et Punta Malabata à Tanger. Ce projet ambitieux représente bien plus qu’une simple infrastructure de transport : il symbolise un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique

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