(Ambiance dans les couvents de Porto-Novo et environs)
Les populations béninoises s’apprêtent à vivre le 10 Janvier, l’édition 2025 de la fête des religions traditionnelles dans un contexte où toutes les attentions sont focalisées sur Ouidah qui accueille depuis 2023, la célébration nationale du ‘’Vodoun Days’’. Les citoyens adeptes ou non saisissent l’opportunité de ce nouveau rendez-vous notamment ceux de la ville de Porto-Novo et environs pour partager avec l’opinion leurs impressions qui traduisent l’ambiance dans les couvents et lieux de culte ‘’vodoun’’ visités au moment où la cité historique vit les manœuvres des derniers réglages pour une belle fête traditionnelle, laquelle sera l’atout qui hisse le Bénin au sommet des destinations les plus prisées en matière de tourisme religieux.
Justin Amankpé, médecin traditionnel herboriste
‘’ C’est une joie que le Bénin reconnu comme berceau du vodoun dans le monde entier, ait retrouvé enfin ses marques pour accompagner l’élan du développement de notre pays. En m’exprimant ainsi, je voudrais simplement attirer l’attention de l’opinion sur l’importance des religions traditionnelles en insistant sur les différentes catégories de divinité relevant du vodoun, leur importance et place dans le monde surtout dans le vécu au quotidien de l’être humain. Les feuilles et les plantes font un bloc avec le vodoun. Notre pays a beaucoup d’intérêt à puiser du vodoun pour se construire dans tous les domaines. Et le colonisateur a vite compris cela en se fondant sur les approches spirituelles pour des solutions qui nous éloignent du vodoun et des valeurs traditionnelles afin de mieux mettre en exécution la politique de domination. Toute chose qui a un début à une fin. C’est ma manière de qualifier ce qui s’observe de nos jours concernant le retour à la considération des valeurs ancestrales. Cette effectivité ne sera pas sans effet positif sur notre pays. Je profite de l’occasion pour remercier tous les acteurs qui ont œuvré pour que le vodoun et le monde traditionnel retrouvent ses lettres de noblesse du passé, lesquelles ont permis à nos vaillants ancêtres de marquer leur temps. ‘’
Mianon Mihinhèmi, prêtresse de divinité ‘’Dan Manmi’’
‘’ La république a commencé par donner à la tradition sa place pour un dialogue constructif au service de l’épanouissement des peuples. Vous observez avec moi l’ambiance qui se vit dans mon couvent. Cette ferveur est la preuve que les adeptes sont contents comme les divinités. Elle est immense la joie qui se vit en ce moment où nous préparons avec impatience la fête du 10 Janvier concernant la religion traditionnelle. Je ne saurais terminer sans remercier le chef de l’Etat, Patrice Talon et les membres du gouvernement sans oublier les députés qui ont légiféré dans le sens de loger dans la bonne enseigne les religions traditionnelles. ‘’
Awônon Zounguèhôlou Didolanvi, prêtre du Fâ
‘’ Je vous remercie pour m’avoir donné la parole en ce moment important où tous les artisans du monde des religions traditionnelles s’affairent pour une bonne célébration de la fête des religions endogènes. Je profite de l’occasion pour expliquer à l’opinion que le Fâ n’est pas du vodoun mais une source scientifique qui éclaire tous ceux ce qui se réfèrent à lui pour en savoir davantage sur une situation de quelque nature que ce soit. Il y a une passerelle entre le Fâ et les divinités. Les consultations qui se font pour la nation ou pour une autre raison, sont les liens dont je faisais tantôt allusion. Les sacrifices et les conduites à observer pour conjurer le mauvais sort ou parvenir à un bienfait sont autant de raisons qui justifient la considération des religions traditionnelles. D’où la justesse de cette nouvelle approche de donner au vodoun sa place de choix pour qu’il joue sa partition dans la part à prendre pour le développement et la construction de la nation. ‘’
Prophète Andronien Essissô de l’église ‘’Ambassadeurs Unis’’
‘’ Les religions modernes et celles endogènes ou traditionnelles ne sont pas en guerre. Je saisis cette opportunité que vous m’offrez pour faire la lumière sur cette considération, source de polémique. En tant qu’être humain, chacun de nous à une mission à accomplir dans cette vie. La vie appartient à Dieu et la mort est une expérience pour chaque être incarné par une âme qui ne meurt jamais. Au regard de ces considérations, il revient à chacun de jouer la partition qui doit être pour mériter sa place dans le royaume des cieux auprès du père céleste, Dieu tout puissant. Tout ce qui se fait pour valoriser les religions traditionnelles doit s’inscrire dans la vision de la promotion du dialogue interreligieux pour avancer sur le chantier de la construction du Bénin dans une convergence dans la diversité des cultures et religions. Je salue ces efforts qui s’observent et passe par cette occasion pour souhaiter bonne fête des religions traditionnelles aux béninois. Mais je saurais terminer sans puiser dans le contenu du psaume 103 versets 17 et 18 pour signifier que la bonté de l’Eternel dure d’éternité en éternité pour ceux qui le craignent et sa justice demeure pour les enfants de leurs enfants sans oublier ceux qui gardent son alliance. ‘’
Francine Tokumbo, socio-anthropologue
‘’ Je vous dis infiniment merci pour cette opportunité que la Nouvelle Tribune m’offre en me permettant de livrer mes sentiments en ce qui concerne la célébration de la fête des religions traditionnelles et endogène. Quand bien même la ville de Ouidah constitue de nos jours le carrefour de la célébration nationale, les lieux de cultes dans les autres contrées du pays se font une peau neuve afin de vivre cette reconnaissance du vodoun à travers ses différentes pratiques. Ma position d’analyste des modèles de comportement dans les sociétés et les cultures humaines me pousse à manifester toute mon adhésion à cette fête. Je profite de cette occasion pour saluer les efforts qui se font dans le but de valoriser le vodoun et les religions endogènes. Il y a assez de profit à tirer du vodoun. A titre d’exemple, j’attire notre attention sur les danses et les rythmes qui tirent en majorité leur source des couvents. Nous devons en tant qu’africain et de surcroit béninois faire confiance à nos pratiques religieuses fondées sur la tradition pour se construire. ‘’ (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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