Le Mali est l’un des principaux producteurs d’or en Afrique. Le secteur aurifère malien est dominé par des entreprises internationales, notamment AngloGold Ashanti, Barrick Gold et IAMGOLD. Parmi les mines les plus importantes du pays figurent Sadiola, Morila, Yatela et Syama. Jusqu’en 2020, la mine de Morila était contrôlée à 80 % par un consortium composé d’AngloGold Ashanti et Barrick Gold, avec 20 % détenus par l’État malien. Cette année-là, Firefinch Limited (anciennement Mali Lithium Limited) a acquis la part de 80 % pour un montant de 28,8 millions de dollars, dans le but de redynamiser la production. Mais récemment, une nouvelle étape a été franchie lorsque Firefinch a annoncé, fin janvier 2025, la cession de sa participation dans la mine au gouvernement malien.
En mai 2024, un accord a été conclu entre Firefinch et le gouvernement malien pour transférer la totalité du contrôle de la mine à la Société de recherche et d’exploitation des ressources minérales du Mali (SOREM), une société publique chargée de gérer les ressources minérales de l’État. Cependant, un différend financier avec l’un des sous-traitants de la mine a retardé l’opération. « Conformément à l’accord avec l’État, dont les détails ont été annoncés le 8 mai 2024, Firefinch Limited (Firefinch) a maintenant transféré toutes les actions qu’elle détient (indirectement) dans Morila SA à l’État pour 1 dollar américain, y compris la cession des dettes que Morila SA doit directement et indirectement à Firefinch. L’accord de transfert de tous les titres miniers détenus au Mali (via les filiales maliennes de Firefinch) à l’État en vertu de l’accord annoncé le 8 mai 2024 a également été finalisé », a déclaré le président Brett Fraser le 31 janvier 2025.
Ce transfert fait partie des efforts plus larges du gouvernement malien pour renforcer sa participation dans les secteurs miniers du pays. La mine de Morila, située à environ 180 km au sud de Bamako, est l’une des plus grandes et des plus prolifiques du Mali. Depuis sa mise en production en 2000, elle a produit plus de 6 millions d’onces d’or et a été l’une des mines avec les plus hautes teneurs en or au monde, d’où son surnom de « Morila the Gorilla ». Bien que l’exploitation de la mine ait diminué après 2015, lorsque les réserves à ciel ouvert ont été épuisées, les efforts pour maintenir la production par le traitement des résidus et des stocks ont continué. Ce processus de cession de la mine au gouvernement malien intervient dans un contexte où le pays cherche à regagner le contrôle de ses ressources naturelles et à renforcer l’impact des industries extractives sur son développement économique.
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