La marine indienne renforce considérablement sa flotte sous-marine avec l’entrée en service de l’INS Vagsheer en janvier, achevant ainsi sa série de six sous-marins de type Kalvari, fruit d’une collaboration avec la France. Cette expansion se poursuivra avec la commande prochaine de trois unités supplémentaires, témoignant de l’engagement continu de l’Inde dans le développement de ses capacités navales.
Dans le cadre du programme P75i, New Delhi prévoit l’acquisition de six nouveaux sous-marins à propulsion diesel-électrique. L’allemand ThyssenKrupp Marine Systems, en partenariat avec le chantier naval Mazagon Dock Shipbuilders Limited, est favori pour ce contrat estimé à plus de 5 milliards d’euros.
Une ambition nucléaire affirmée
En parallèle de sa flotte conventionnelle, l’Inde développe ses capacités nucléaires avec trois sous-marins lanceurs d’engins de classe Arihant déjà construits. Le pays a également obtenu l’autorisation de commander deux sous-marins nucléaires d’attaque dans le cadre du programme P75 Alpha, marquant une nouvelle étape dans sa stratégie de défense maritime.
Malgré cette diversification, l’Inde maintient ses liens avec la Russie, comme en témoigne le récent contrat pour l’acquisition de missiles de croisière antinavires. Sur les dix sous-marins Sindhughosh acquis auprès de Moscou entre 1986 et 2000, sept demeurent opérationnels.
Un équilibre diplomatique délicat
Cette collaboration continue avec la Russie place l’Inde dans une position délicate face aux sanctions américaines CAATSA. Cependant, en raison de sa position stratégique face à la Chine, New Delhi bénéficie d’une certaine tolérance de Washington, comme l’a démontré l’absence de réaction américaine lors de l’acquisition des systèmes S400 russes.
Un rapprochement notable entre les deux nations, qui démontre aussi tout l’impact des BRICS, ce groupement de pays souhaitant s’imposer comme alternative à l’Occident, et qui, de plus en plus, commerce entre eux… Quand bien même, New Delhi semble vouloir persister dans son ouverture diplomatique, continuant aussi à travailler avec l’Europe.
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