Situé dans le sud-est de la Guinée, Simandou est l’un des plus vastes gisements de fer encore inexploités au monde. Il se distingue par la qualité exceptionnelle de son minerai, qui affiche une teneur en fer supérieure à 65 %, faisant de lui l’un des plus purs du marché mondial. Ce projet, qui pourrait profondément transformer l’économie guinéenne, repose sur un partenariat entre des acteurs internationaux, notamment Rio Tinto et le Winning Consortium Simandou (WCS), soutenu par des entreprises chinoises. La mise en exploitation de Simandou nécessitera d’importants investissements, notamment la construction d’une ligne ferroviaire de 622 kilomètres reliant la mine à un port en eaux profondes près de Matakong. Cette infrastructure est importante pour l’exportation du minerai, la Chine étant le principal marché visé. Avec des défis logistiques et politiques encore à relever, la Guinée espère néanmoins voir les premières tonnes de minerai extraites d’ici fin 2025.
L’exploitation de Simandou devrait se faire en plusieurs phases, avec une montée en puissance progressive. Lors de la première année d’exploitation, chaque mine devrait produire environ 30 millions de tonnes de minerai, pour un total de 60 millions de tonnes. Dès la deuxième année, la production totale atteindrait 120 millions de tonnes annuelles. Le gisement est divisé en quatre blocs : les blocs 1 et 2 sont exploités par WCS, qui prévoit d’extraire plus de 100 millions de tonnes par an grâce à des réserves estimées à 1,8 milliard de tonnes. Les blocs 3 et 4 sont sous la gestion de Rio Tinto et de ses partenaires chinois, avec des ambitions similaires. Pour garantir l’exportation du minerai, le développement d’un corridor ferroviaire et portuaire est essentiel, et les entreprises impliquées ont prévu un investissement massif de 15 milliards de dollars pour ces infrastructures.
Au-delà de l’exploitation minière, Simandou représente une opportunité économique majeure pour la Guinée. Selon le Fonds monétaire international (FMI), ce projet pourrait entraîner une augmentation de 26 % du produit intérieur brut (PIB) du pays d’ici 2030. En plus des revenus tirés de l’exportation du minerai, la mise en place d’infrastructures modernes favorisera le développement d’autres secteurs, créant des milliers d’emplois et améliorant les conditions de transport et de commerce dans le pays. Le gouvernement guinéen, conscient des enjeux, mise sur une gestion rigoureuse des ressources pour maximiser les bénéfices à long terme.
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