Doug Ford maintient une position ferme face aux menaces de tarifs américains, affirmant que l’Ontario est prête à prendre des mesures de rétorsion, notamment l’annulation d’un contrat de 100 millions de dollars avec Starlink d’Elon Musk. Cette décision marque un tournant dans les relations déjà tendues entre les deux pays.
Lors d’une interview accordée à CNN jeudi, le Premier ministre ontarien a réagi à la réponse désinvolte de Musk sur les réseaux sociaux, déclarant qu’il ne peut pas soutenir quelqu’un déterminé à détruire la province et son économie. Ford souligne l’importance de protéger les intérêts économiques de sa province face aux menaces commerciales.
Les enjeux économiques d’une telle décision
Bien que les mesures de rétorsion aient été temporairement suspendues suite à un accord de dernière minute repoussant l’application des tarifs jusqu’au 1er mars, Ford réfute fermement les affirmations de Trump concernant l’indépendance américaine vis-à-vis des ressources canadiennes. Une sortie qui avait alors suscité énormément de débat, des deux côtés.
Il souligne l’interdépendance profonde entre les deux pays, notamment dans les secteurs automobile et énergétique, rappelant que l’Ontario fournit de l’électricité à 1,5 million de foyers américains. Cette confrontation survient en pleine campagne électorale ontarienne, prévue pour le 27 février, où Ford cherche à obtenir un « mandat fort » pour protéger la province contre des tarifs qui pourraient, selon lui, entraîner la perte de 500 000 emplois.
Une réponse nationale coordonnée
À la veille d’un sommet économique Canada-États-Unis à Toronto, la Fédération des municipalités canadiennes se mobilise également, démontrant une unité nationale face aux menaces américaines. La maire de Toronto, Olivia Chow, affirme que les municipalités disposent de nombreux outils pour riposter si nécessaire, soulignant l’importance d’une réponse coordonnée et unifiée du Canada face aux pressions américaines.
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