Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a rapidement remis au premier plan sa politique commerciale protectionniste. Le président américain Donald Trump a récemment annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25% sur l’ensemble des produits européens à partir du 2 avril prochain. Cette décision, qui cible notamment l’acier et l’aluminium, s’inscrit dans la continuité de sa précédente présidence où il avait déjà instauré diverses barrières tarifaires, ravivant les craintes d’une nouvelle guerre commerciale entre les deux continents.
Une posture défensive assumée par l’Europe
Lors de sa visite d’État au Portugal jeudi et vendredi, Emmanuel Macron a clairement affiché la position européenne face à cette menace. Le président français a souligné que si Washington confirme l’application de ces droits de douane, l’Union européenne n’hésitera pas à riposter avec des mesures similaires. Selon lui, les Européens doivent protéger leurs intérêts économiques et ne peuvent demeurer passifs face à cette offensive commerciale américaine.
Cette ligne ferme a été soutenue par le Premier ministre portugais Luís Montenegro lors de leur conférence de presse commune. Ce dernier a estimé qu’une réaction identique serait nécessaire, jugeant inconcevable que l’Europe ne réplique pas à ces mesures par des tarifs équivalents.
Les dangers économiques d’un conflit tarifaire
Au-delà de la réponse immédiate envisagée, les responsables européens alertent sur les conséquences néfastes d’une escalade tarifaire. Lors d’une réunion des ministres des finances du G7 au Cap, à laquelle participait par visioconférence le secrétaire américain au Trésor, le ministre français Eric Lombard a exprimé ses préoccupations.
Il a notamment averti que les guerres commerciales alimentent l’inflation, freinent la croissance économique et ne constituent en aucun cas une solution viable. Malgré cette mise en garde adressée directement au ministre américain Scott Bessent, Lombard a reconnu l’existence d’équilibres en matière tarifaire et la nécessité de poursuivre le dialogue avec les États-Unis qui souhaitent rediscuter ces questions.
Tout en préparant une riposte potentielle, Macron a également souligné l’importance de convaincre Washington que l’augmentation envisagée des droits de douane représenterait une décision préjudiciable pour les deux parties, suggérant que la diplomatie reste privilégiée malgré la fermeté affichée.
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