Donald Trump a récemment exprimé son intention de placer Gaza sous contrôle américain et d’en déplacer les habitants. Ces déclarations, formulées lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ont suscité de vives réactions, notamment de la part de la France, qui les juge préoccupantes pour la stabilité régionale et le processus de paix.
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement français, a dénoncé ces propos comme « dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix ». À l’issue du Conseil des ministres du mercredi 5 février, elle a réaffirmé l’opposition de la France à tout déplacement forcé de populations. Insistant sur la ligne diplomatique française, elle a rappelé la nécessité d’un cessez-le-feu temporaire en vue d’une solution à deux États, rejetant toute annexion unilatérale ou contrôle par un État tiers.
Dans la matinée, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a également pris position. Dans un communiqué, le Quai d’Orsay a condamné une éventuelle relocalisation des Palestiniens, la qualifiant de « violation grave du droit international ». Le ministère a alerté sur les conséquences d’une telle initiative pour la stabilité régionale, mettant en avant les préoccupations des pays voisins, notamment l’Égypte et la Jordanie. L’avenir de Gaza, selon la diplomatie française, doit être envisagé dans le cadre d’un futur État palestinien sous l’égide de l’Autorité palestinienne, sans implication du Hamas, qui devrait être désarmé.
Les déclarations de Donald Trump interviennent dans un contexte de tensions exacerbées, alors que la bande de Gaza est dévastée par plus d’un an de conflit. Son projet, soutenu par Netanyahou, envisage une recomposition géopolitique du territoire, avec un déplacement des habitants vers des pays voisins. Une perspective qui rencontre une opposition ferme de la communauté internationale, particulièrement de la part des Palestiniens et des États concernés. L’administration américaine n’a pas encore détaillé la mise en œuvre de cette proposition, mais les réactions internationales traduisent l’inquiétude face à ses implications sur la paix et la stabilité au Moyen-Orient.
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