Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la politique américaine en matière d’immigration a pris un tour plus strict, conformément aux promesses de campagne du président. Dès son arrivée au pouvoir, Trump avait annoncé des mesures fermes pour contrôler l’immigration illégale. Récemment, cette position s’est concrétisée par le transfert d’un premier groupe de migrants clandestins vers la base navale de Guantanamo Bay, à Cuba, marquant une nouvelle étape dans l’application de cette politique.
Le 4 février, un avion transportant des migrants illégaux a quitté le Texas pour Guantanamo, selon des informations rapportées par ABC. Parmi les personnes transférées figuraient une dizaine de membres du gang vénézuélien Tren de Aragua, identifiés comme une menace pour la sécurité intérieure. Cependant, ces migrants ne seront pas détenus dans la section de haute sécurité de la prison, réservée aux détenus liés au terrorisme. Leur garde sera assurée par les services de l’immigration et des douanes, dans des installations distinctes.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un décret signé par Trump le 29 janvier, visant à développer les infrastructures de la base navale de Guantanamo pour y accueillir des migrants illégaux. Le président a évoqué la possibilité de transférer jusqu’à 30 000 personnes dans ce centre, afin de désengorger les centres de détention provisoires sur le territoire américain. Ces derniers, selon CBS, fonctionnent déjà à 109 % de leur capacité, avec environ 42 000 migrants détenus pour une capacité maximale de 38 521 places.
Parallèlement, plus de 160 migrants clandestins ont été relâchés le 3 février en raison de la surpopulation dans ces centres. Cette mesure, bien que temporaire, souligne les défis logistiques auxquels fait face l’administration américaine dans la gestion des flux migratoires. La Maison-Blanche a par ailleurs ordonné l’interpellation d’au moins 1 800 personnes par jour pour violation des lois sur l’immigration, reflétant une approche résolument répressive.
L’utilisation de Guantanamo pour détenir des migrants illégaux suscite des débats, notamment en raison de l’image controversée de cette base, souvent associée à la détention de suspects de terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001. Bien que les autorités insistent sur la séparation des deux populations de détenus, cette décision pourrait avoir des implications politiques et juridiques à long terme.
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