Retrait français du Sénégal : 162 licenciements prévus au 1ᵉʳ juillet

Bassirou Diomaye Faye (DR)

La France prévoit de retirer ses forces militaires du Sénégal d’ici au 1ᵉʳ juillet 2025, en application de la volonté exprimée par le gouvernement sénégalais de mettre fin à toute présence militaire étrangère sur son territoire. Cette décision entraîne le licenciement de 162 employés locaux sous contrat à durée indéterminée, dont 12 délégués du personnel. Dans un courrier adressé à l’inspecteur régional du travail, les autorités françaises invoquent un cas de force majeure et sollicitent l’accompagnement des institutions locales pour faciliter les procédures nécessaires. Cette mesure suscite de vives inquiétudes chez les employés concernés, qui se retrouvent menacés de précarité sans garantie d’un dispositif de soutien à la reconversion.

Les conséquences de ces départs militaires se manifestent déjà à travers la situation critique des anciens salariés des bases françaises au Tchad. Le 3 février 2025, 402 ex-employés ont tenu une conférence de presse pour exprimer leurs difficultés, dénonçant l’absence d’accompagnement et l’insuffisance des indemnités perçues. Occupant des postes variés, de la logistique à la maintenance, ces travailleurs se retrouvent sans emploi stable et peinent à se reconvertir. Face à la dégradation de leurs conditions de vie, ils appellent les autorités tchadiennes et françaises à prendre des mesures concrètes pour leur assurer un soutien financier et des perspectives.

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Après les départs successifs du Mali, du Niger et du Burkina Faso, les relations militaires entre la France et ces pays se sont détériorées, en raison d’accusations d’ingérence et d’inefficacité dans la lutte contre le terrorisme. Ces nations ont créé la Confédération des États du Sahel pour renforcer leur coopération sécuritaire et redéfinir leurs partenariats internationaux. La France tente d’adapter sa présence sur le continent en favorisant une approche diplomatique et développementale, mais les tensions restent vives.

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