Le président Donald Trump a forgé un slogan politique emblématique : « L’Amérique avant tout« , expression qui incarne une vision nationaliste affirmée de la politique étrangère américaine. Ce mot d’ordre, devenu signature de sa présidence, traduit une approche diplomatique centrée sur les intérêts exclusifs des États-Unis.
Réagissant à ce positionnement, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a récemment établi un parallèle historique. Dans un article publié dans la revue « Russie et la politique globale », il suggère une troublante similitude entre le slogan trumpiste et la rhétorique nazie « Deutschland über alles » (L’Allemagne au-dessus de tout).
Lavrov pointe du doigt l’approche républicaine qui souhaite reconsidérer l’ordre mondial d’après-guerre, le qualifiant d’obsolète et contraire aux intérêts américains. Sa critique s’étend à une stratégie diplomatique qu’il considère comme potentiellement destructrice, arguant que le recours à « l’instauration de la paix par le biais de la guerre » risque d’anéantir toute forme de dialogue international.
Le chef de la diplomatie russe souligne l’incompatibilité de cette vision avec la Charte des Nations Unies. Il met en lumière ce qu’il perçoit comme un égocentrisme occidental, hérité de l’époque post-guerre froide, où Washington dictait unilatéralement les normes géopolitiques.
La comparaison avec la terminologie nazie n’est pas anodine. Elle vise à dénoncer ce que Lavrov considère comme une approche impérialiste et potentiellement dangereuse des relations internationales, où un pays prétendrait imposer ses vues au détriment du multilatéralisme.
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