Trump engage une vaste restructuration de l’armée

Photo : NASA/Bill Ingalls

Donald Trump, revenu à la tête des États-Unis en janvier 2025 après sa défaite face à Joe Biden en 2020, avait annoncé des changements majeurs dès le début de son mandat. Fidèle à sa promesse de refonte institutionnelle, il a entrepris des réformes d’ampleur au sein de l’administration, y compris dans l’appareil militaire. Ce vendredi, une série de limogeages au sommet de la hiérarchie militaire a marqué une rupture significative dans la gestion des forces armées.

Le président américain a annoncé le renvoi du général Charles Q. Brown, chef d’état-major des armées, et son remplacement par le lieutenant-général à la retraite John Dan « Razin » Caine. Une nomination inhabituelle puisque Caine n’est pas un général quatre étoiles en service actif. Dans la foulée, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a limogé l’amiral Lisa Franchetti, chef de la marine, ainsi que le général James Slife, chef adjoint de l’Air Force. Ces décisions s’inscrivent dans la volonté affichée par l’administration Trump de recentrer l’armée sur ses missions opérationnelles et d’écarter les influences jugées contraires à cette orientation.

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Ces changements au sommet interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre l’administration Trump et certains hauts gradés. Brown, en particulier, avait été la cible de critiques de la droite conservatrice, notamment pour sa gestion des politiques internes de diversité et d’inclusion au sein des forces armées. Son éviction n’a pas été une surprise pour de nombreux observateurs du Pentagone, où circulaient déjà des rumeurs à ce sujet depuis plusieurs semaines.

L’éviction de l’amiral Franchetti, première femme membre des chefs d’état-major interarmées, a également suscité des réactions. Hegseth l’avait précédemment qualifiée de nomination relevant des politiques de diversité, un axe que l’administration actuelle cherche à démanteler. Outre ces changements, le secrétaire à la Défense a annoncé rechercher de nouveaux profils pour plusieurs postes clés, dont ceux des juges-avocats généraux des différentes branches de l’armée. Ces magistrats militaires, garants du respect des codes de justice militaire, pourraient ainsi être remplacés par des figures jugées plus en phase avec la nouvelle vision stratégique.

Cette série de décisions illustre la volonté du président Trump d’imprimer sa marque sur l’armée en privilégiant un commandement fidèle à ses orientations. Ce n’est pas la première fois que l’exécutif intervient directement dans la gestion des affaires militaires. Déjà lors de son premier mandat, Trump avait pris des décisions controversées en matière de justice militaire, s’opposant aux recommandations de hauts responsables du Pentagone.

Une réponse

  1. Avatar de US Navy
    US Navy

    Lisa Franchetti AKA Miss boulettes, nommée parce qu’elle était un femme (ou supposée telle).
    La discrimination positive, c’est un peu moyen, parfois.

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