Armement: les missiles américains devenus indésirables

Tir d'un missile (Image d'illustration)

En février 2025, le Danemark a officialisé son intention d’acquérir des missiles antinavires NSM (Naval Strike Missile) auprès du groupe norvégien Kongsberg, pour un montant oscillant entre 120,6 et 200 millions d’euros. L’objectif ? Remplacer les missiles américains RGM-84 Harpoon actuellement déployés sur les frégates de classe Iver Huitfeldt de la Marine royale danoise.

L’Agence du matériel et des achats du ministère de la Défense danois (FMI) a justifié cette décision par l’opportunité d’acquérir ces missiles via un contrat de gouvernement à gouvernement avec la Norvège. Cette option a été jugée optimale car elle répond parfaitement aux besoins opérationnels de la Marine danoise, tout en offrant le prix d’acquisition le plus bas et des délais de livraison plus rapides que la concurrence.

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Renforcement de la coopération nordique

Moins d’un mois après cette annonce, le Danemark a concrétisé la commande en signant un accord officiel avec la Norvège. Troels Lund Poulsen, ministre danois de la Défense, a souligné l’importance de cette collaboration, se félicitant de la rapidité avec laquelle l’accord a été conclu. De son côté, le ministre norvégien de la Défense, Tore O. Sandvik, a qualifié cet accord de « très bonne nouvelle », estimant que l’intégration des NSM sur les frégates danoises « renforcera la défense navale nordique ».

Le NSM s’impose progressivement comme le successeur naturel du missile Harpoon à l’échelle internationale. Outre le Danemark, ce missile de conception norvégienne a déjà séduit au moins treize autres nations, dont les États-Unis, l’Allemagne, la Pologne, le Canada, l’Australie et récemment l’Espagne. Ce succès commercial se fait aux dépens de concurrents comme l’Exocet MM40 Block 3C français et le RBS 15 MK3+ suédois.

Des performances remarquables pour ce missile

Considéré comme un missile antinavire de 5e génération, le NSM offre des performances remarquables avec une portée d’environ 185 km. Sa technologie avancée comprend une centrale inertielle, un GPS et un système de navigation TERCOM (TERrain COntour Matching) lui permettant de voler à très basse altitude. Sa capacité à effectuer des manœuvres aléatoires pour déjouer les défenses adverses, combinée à un autodirecteur à imagerie infrarouge associé à une base de données de cibles potentielles, en fait une arme redoutable pour les opérations navales modernes.

2 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    C’est l’exemple de ce vers quoi doit aller l’UE.

    Pour le financement de cet effort, je me demande où est le problème.

    Les investissements, les achats dans le réarmement vont provoquer un surcroit d’activité – hausse du PIB – dans l’industrie des pays européens qui vont s’y engager.

    Pourquoi la BCE ne ferait-elle pas tourner la planche à billets – au profit des pays engagés dans cette entreprise – d’une masse équivalente à l’augmentation de richesses due à ce regain d’activité ?

    Je simplifie au max : la BCE n’a pas le droit de financer directement les états. Mais au final, ce serait aligner la jauge monétaire avec celle d’un pan entier de l’économie réelle

    \\\\.///
    (@_@)

    Augmentation de PIB, augmentation de la masse monétaire

    Pourquoi ne pas financer dans

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      houps,

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